C'est ce titre que Belkacem Ahcène Djaballah a choisi de donner à son dernier ouvrage récemment publié. L'auteur est présentement enseignant-chercheur associé à l'Université d'Alger, capitalisant pour ses étudiants en magistère de Sciences de l'information une somme de connaissances théoriques et pratiques accumulée depuis sa sortie de l'Ecole de journalisme en 1967 et complétée sur le terrain des rouages de responsabilités dans l'administration des médias publics et le défunt Conseil supérieur de l'information (1990-93). L'auteur a réussi, à travers des études et articles de presse, à présenter un panorama éclectique de l'évolution des médias algériens. Dans le large éventail des questions abordées par l'auteur, sur le parcours de deux décennies, figurent notamment les thèmes suivants : les relations publiques et institutionnelles (communication d'Etat) ; les enjeux des technologies de l'information et de la communication ; son point de vue sur le pré avant-projet de loi sur l'information (2002) et une analyse sur le marché de la publicité en Algérie. On ne peut omettre dans cette note de présentation de citer une de ses analyses (non publiée celle-là), datée de janvier 1993, intitulée Presse (octobre 1988-décembre 1992) : l'expression libérée et des moyens limités. En hommage au Mouvement des journalistes algériens (MJA), il écrit (p. 71) : « S'il est une chose absolument certaine, c'est bien le rôle important, sinon essentiel, joué par les journalistes algériens en tant que bâtisseurs entiers du processus de démocratisation. Grâce à eux, la presse qui, avant octobre, était un instrument passif entre les mains des appareils du système, s'est muée rapidement en agent actif et en véritable pouvoir... le quatrième certainement, le premier à certains moments, tout particulièrement juste après octobre quand tous les appareils s'étaient presque dilués dans la tourmente. L'appel du 10 octobre (du MJA) n'était en fait que le résultat d'une longue suite d'affrontements au départ, surtout liés à des problèmes socioprofessionnels. Ainsi, les journalistes ont été les premiers travailleurs à ‘‘marcher'' sur une institution gouvernementale, en l'occurrence le ministère de l'Information. » La com' dans tous ses états. Analyses, études, communications et écrits de presse (1983-2005). Editions Dar El Gharb, 2005. Signalons aussi du même auteur et chez le même éditeur deux autres ouvrages, parus aussi en 2005 : Chroniques d'une démocratie « mal traitée » (octobre 1988-décembre 1992) et FIS, chronologie d'une mort annoncée.