En concoctant un croustillant programme d'activités artistiques haut en couleurs et en sensations, au grand bonheur des mélomanes du malouf et de l'andalou, un plateau royal en conséquence qui a débuté le 15 du mois courant, à la salle Milev, avec une pétillante soirée chaâbi animée par le maître Abdelkader Bendaâmache. Quarante-huit heures après, la troupe du Théâtre régional de Constantine (TRC) cassera carrément la baraque et l'emportera à l'applaudimètre en faisant une entrée fracassante avec la pièce théâtrale intitulée Diwan laâdjeb qui sera suivie dans la soirée du mercredi par la très bonne prestation de l'association Noor du malouf de Mila dans un récital de musique andalouse, sous la conduite de son chef d'orchestre de toujours, Mounir Bentiar. D'ailleurs, c'est sur l'insistance du large public que les organisateurs ont dû reprogrammer, ce jeudi, la théâtrale de Diwan laâdjeb qui a vu les fondus des tréteaux s'en mettre plein les yeux et s'éclater à fond devant les prouesses de Aïssa story and co. Au menu de cette riche manifestation artistique qui durera jusqu'au 31 octobre, figurent également d'autres soirées musicales et des pièces de théâtre. Toujours dans cet élan de convivialité et d'ambiance cordiale, le théâtre régional de Batna (TRB) présentera une pièce d'un humour détonant ayant pour titre Chiche matadhahkich. En fins connaisseurs, les adeptes miléviens du malouf et du chaâbi piaffent déjà d'impatience de voir les productions très convoitées des maîtres incontestés Abdelkader Chercham et Hamdi Bennani. Au demeurant, c'est un vrai plaisir de voir les férus de la belle musique et de l'art consommé se bousculer au portillon des envolées lyriques généreusement offertes par une pléiade d'artistes chevronnés. Il y a lieu de retenir que les fringants comédiens du TRC, qui ont fait feu de tout bois, clôtureront le 31 octobre en guise d'apothéose, avec une deuxième présentation théâtrale dénommée El ghoul ouel bendir. Notons enfin que le maître artisan de ces soirées ramadhanesques époustouflantes, et qui n'est autre que le directeur de la culture, Ali Taïbi, nous a confiés qu'il n'a d'autres ambitions à travers ce retentissant succès artistique que de concilier la population de Mila avec la culture et les arts qui sont indissociables de ses origines et de son riche répertoire civilisationnel. L'homme, par qui l'embellie artistique est en train d'illuminer les esprits d'une population atrocement sevrée de beaux spectacles et d'ambiance festive, tient au passage à saluer l'étroite collaboration de la laiterie Grouz-Benhacine qui a contribué positivement à la réussite de ce plantureux programme artistique qui fera certainement longue date dans les annales locales.