Un projet d'approvisionnement de la localité de Chréa en eau potable à partir de Talayzit a été lancé, mais sa réalisation patine depuis 4 ans déjà. La commune de Chréa, dans la wilaya de Blida, reçoit annuellement une moyenne de plus de 1400 mm de pluie. Paradoxalement, cette localité souffre en même temps d'une grave pénurie d'eau potable et ce problème reste posé de longue date : «50% des chalets n'ont pas d'eau, 25% n'ont droit qu'à seulement 10 minutes d'eau par semaine et pour les plus privilégiés, 10 minutes d'alimentation en eau potable tout les trois jours», insiste à dire Yacine Khechna, président de l'association Les Amis de Chréa. Comme nous l'avons pu le confirmer sur place, beaucoup de restaurateurs de la région achètent leur propre eau. Leur hantise permanente est l'entretien de leurs citernes gorgées de ce liquide précieux. Une citerne d'eau est livrée parfois pour un tarif allant jusqu'à 4000 DA, a-t-on appris auprès de ces restaurateurs. Les prestations d'acheminement d'eau par citernes coûtent aussi de l'argent et il faut vraiment souffrir le martyr pour le faire à cause des routes sinueuses menant vers la localité de Chréa. Selon M. Khechna, «les services de la commune de Chréa font de leur mieux pour assurer l'alimentation en eau potable. Toutefois, une bonne disponibilité de cette denrée nécessite des moyens qui dépassent de loin les capacités organisationnelles et financières des services de cette commune». S'il est vrai qu'il y a eu inscription, puis lancement du projet d'approvisionnement en eau potable de la localité de Chréa à partir de Talayzit (vers l'ouest de Chréa), il n'en demeure pas moins que sa réalisation patine depuis 4 ans déjà. «Il reste seulement 5% des travaux à parachever pour réceptionner ce projet, ô combien salutaire, tant pour les habitants de la commune de Chréa que pour les estivants qui sont de plus en plus nombreux à opter pour le tourisme de montagne», dira notre interlocuteur. Il affirme, par ailleurs, avoir fait part de cette problématique d'alimentation en eau potable au wali de Blida, mais la partie restante du projet en question est toujours à la traîne.