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«Zerhouni et ses déclarations maladroites me manquent !»
l'Algiré, nouvel album du caricaturiste Hicham Baba Ahmed (HIC)
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2010

Hicham Baba Ahmed (HIC) vient de publier un recueil des meilleures caricatures publiées en 2009, sous le titre sympathique l'Algiré
L'homme porte un couffin. Il reste debout face à une porte fermée sur laquelle est accrochée une pancarte : «Welcome». Derrière, s'étale un désert où est planté un squelette d'animal. C'est supposé être l'Algérie ou l'algiré du HIC. L'algiré est le titre du nouveau recueil du caricaturiste Hicham Baba Ahmed (HIC) qui vient de paraître aux éditions Dalimen. C'est le deuxième du genre après Nage dans ta mer, paru en 2009. Le HIC, qui retrouve chaque matin ses lecteurs à la dernière page d'El Watan, a promis d'éditer annuellement un album qui regroupe une sélection de caricatures parues durant l'année réparties par mois. «Cela se fait le plus naturellement du monde sous d'autres cieux. Il y a encore un manque en Algérie. Un dessinateur fait presque 300 dessins par an. Il peut faire une sélection de 150 dessins et les publier à la fin de chaque année sous forme de recueil. Pour moi, cela peut devenir un petit livre d'histoire.
Des années après, certains dessins renvoient à un contexte particulier», a précisé le HIC lors d'un débat organisé par le quotidien Algérie News dans le cadre des soirées Mille et Une News. La flambée des prix (toujours d'actualité), les harraga, la corruption, le suicide, la grippe porcine, la bureaucratie, le football, Bouteflika, les émeutes, les grèves, la censure, Obama, l'Irak, Ghaza, Internet… des sujets toujours présents dans les dessins de HIC. Les années se suivent et se ressemblent pour l'actualité algérienne. «Les dessinateurs ratissent large plus que les journalistes et les chroniqueurs. On attire les plus jeunes, même s'ils ne comprennent pas tous les messages. On peut toucher ceux qui ne maîtrisent pas les langues», a-t-il appuyé.
Les dessinateurs sont, selon lui, tributaires des événements au quotidien. «J'ai le privilège de faire ce que je veux dans le carré qui m'est réservé en dernière page. Mais il n'y a pas de liberté d'expression absolue. C'est valable partout dans le monde. J'ai rencontré des confrères belges, français et américains qui ont eu l'honnêteté de dire que la liberté totale n'existe pas», a expliqué HIC. Il a souligné que les lois du pays ne permettent pas de publier des dessins sur le Prophète. «Par contre, rien me n'interdit de faire des dessins sur la Shoah, alors qu'en Europe ce genre de dessin est proscrit. A chacun ses interdits donc. L'autocensure permet d'être raisonnable et évite les risques inutiles et ridicules. C'est un choix», a-t-il appuyé.
Interrogé sur l'absence de personnalités politiques et miliaires des dessins de presse telles que Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia ou le général Mohamed Mediene, il a expliqué que cela est lié au fait que ces personnalités se sont elles-mêmes effacées de la scène publique. «Moi, en tant que dessinateur, Zerhouni et ses déclarations maladroites me manquent ! Moins Bouteflika prend l'avion, plus ça me frustre. Donc, je ne peux pas faire un dessin sur Bouteflika, alors qu'il n'a rien fait. Cela dit, aujourd'hui, la société ne bouge plus. Elle subit sans rien faire. Cela se répercute sur les dessins. Le contexte était différent il y a quelques années», a indiqué l'auteur de l'algiré. Les limites du dessin sont, d'après lui, subjectives, liées à la sensibilité et à la condition sociale de chaque auteur. «Quand je fais un dessin sur les harraga ou le pouvoir d'achat, c'est éminemment politique.
Pour certains lecteurs, le dessin n'est politique que lorsqu'il y a une personnalité politique. En Algérie, la politique est omniprésente», a noté HIC. Hicham a rappelé qu'il a fait ses classes au quotidien le Matin, journal qui continue de vivre sur Internet. Avant d'arriver à El Watan en octobre 2009, HIC a travaillé au Jeune indépendant et au Soir d'Algérie. «Je n'ai pas fait l'école d'El Moudjahid ou d'Algérie Actualité. Je fais partie d'une génération qui est venue en trouvant un espace libre. Il y avait cette possibilité de travailler dans des journaux indépendants. Nous avons fait des dessins dans lesquels la liberté prenait le dessus sur le talent», a-t-il ajouté, soulignant que les dessinateurs ne sont pas le faire-valoir des journaux.
«Nous ne sommes pas dans une dictature avec un grand D, sinon je n'existerais pas. Nous ne sommes pas non plus dans une démocratie puisque les journalistes et les animateurs de la société civile sont souvent traduits devant les tribunaux. On est entre deux chaises», a analysé HIC, ajoutant que la presse ne peut pas être un quatrième pouvoir en Algérie faute d'une justice indépendante. «En faisant un dessin, je n'ai jamais eu peur d'aller en prison. Certains disent que pour être célèbre, il faut avoir un procès ou prendre une balle. Je ne suis pas d'accord avec cette réflexion», a-t-il avoué. Hic confie n'avoir aucune intention de passer à l'écriture.


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