Après les faramineuses dépenses du Ramadhan et de l'Aïd, les ménages se retrouvent à nouveau devant un autre dilemme. Celui de la flambée des prix des fournitures scolaires. Celles-ci sont hors de la portée des petites bourses. L'on ne sait où donner de la tête. Sachons que les prix des articles scolaires ont connu des hausses de plus de 50%. A titre d'illustration, le cahier de 64 pages passe de 16 à 25 DA. Le cachier de 96 pages acheté l'année dernière à 20 DA fait actuellement entre 30 et 35 DA. Les cahiers à grande pagination sont intouchables. Celui de 192 pages fait 100 DA alors que le cahier de 288 pages a atteint le seuil des 120 DA. Selon un libraire, ces prix ne concernent que les produits fabriqués à partir d'un papier de deuxième ou troisième choix. Le tarif des fournitures (la boîte de crayons de couleurs 100 DA, la brosse 130 DA, la patte à modeler 110DA, la paire de ciseaux 130DA) des petits potaches, vous donne le tournis. Cela met dans l'embarras de nombreux pères de familles qui ne sont pas au bout de leur peine. D'autant plus qu'ils doivent «composer» avec les prix des livres et des cours de soutien. «Un simple trousseau scolaire dépasse largement les 1500 DA; un responsable d'une famille nombreuse ne percevant mensuellement pas plus de 20 000 DA est de l'incapacité de faire face aux dépenses scolaires, l'Etat doit penser aux couches moyennes qui n'en peuvent plus», se lamente Samir, un fonctionnaire, père de quatre enfants scolarisés. Notre interlocuteur demande, comme de nombreux citoyens rencontrés, l'instauration à chaque rentrée scolaire, d'une prime de scolarisation. En attendant, les couches moyennes et les nécessiteux qui s'investissent corps et âme dans les études de leur progéniture, font dans la débrouille…