Outre les prix, c'est surtout la présentation de ces produits qui attire de plus en plus les enfants. Des taille-crayons en forme de voitures ou de ballons, des gommes à l'aspect d'un dé, d'un lapin ou d'un nounours, des trousses et des cartables portant des dessins des héros TV, favoris des enfants, à l'image de Spiderman ou Fulla. À l'instar des années précédentes, Mdina Jdida a repris ses airs de rentrée scolaire avec la réapparition de dizaines de charrettes pleines à craquer de fournitures scolaires. L'aspect attractif des produits et les prix concurrentiels attirent de plus en plus les parents, plus attirés par les prix que par la qualité et la composante des produits proposés. Les interminables files de charrettes et d'étalages de fortune installés au niveau de toutes les artères du marché de Mdina Jdida et même aux environs immédiats de Dar El Hayet, qui proposent tout l'arsenal nécessaire à la rentrée scolaire, sont pris d'assaut, bien avant le début du ramadhan par des parents en quête du produit le moins cher, sans se soucier des retombées que peuvent engendrer de tels produits, sur la santé de leur progéniture. Des stylos à 10 dinars, des trousses à 100 dinars, des taille-crayons à 10 et 20 dinars, des boîtes de crayons de couleurs entre 50 et 60 DA, des sacs à dos à 400 et 500 DA, de la pâte à modeler à 10 et 20 DA, des produits ne portant généralement aucune notice sur leur provenance ni sur leur composante et moins encore le nom du fabricant ou de l'importateur. Outre les prix, c'est surtout la présentation de ces produits qui attire de plus en plus les enfants. Des taille-crayons en forme de voitures ou de ballons, des gommes à l'aspect d'un dé, d'un lapin ou d'un nounours, des trousses et des cartables portant des dessins des héros TV, favoris des enfants, à l'image de Spiderman ou Fulla. Créneau porteur En somme, les fabricants ont su trouver l'astuce pour attirer de plus en plus d'enfants. Pour bon nombre de revendeurs que nous avons approchés, la majeure partie de ces produits sont importés de Chine, à l'instar de dizaines d'autres produits qui inondent le marché. Ces produits, disponibles en grandes quantités, ne coûtent pas cher en gros et s'écoulent facilement. «Les clients, pour la plupart des femmes au foyer, sont contraintes de se plier aux exigences de leurs enfants souvent attirés par les formes et les couleurs des stylos ou des gommes et par les images sur les couvertures des cahiers», assure un revendeur qui affirme qu'il s'agit d'un créneau porteur. Hormis les «descentes» régulières et les saisies opérées par les services de police, ces revendeurs ne semblent pas inquiétés outre mesure. «De plus en plus d'ambulants ont opté pour ces produits très prisées par la clientèle à chaque rentrée scolaire», affirme un marchand ambulant. De leur côté, les libraires ne cessent d'interpeller les services concernés sur ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. «Tout produit incontrôlé vendu sur le marché parallèle peut avoir des effets néfastes sur la santé», souligne un libraire qui ajoute que cette concurrence illégale se répercute négativement sur leur chiffre d'affaires de plus en plus en baisse. «Tous les libraires attendent la rentrée scolaire pour souffler un peu. Malheureusement, face à cette concurrence déloyale, beaucoup d'entre nous ont préféré changer de créneau», assure le même libraire qui précise que, bien souvent, les fournitures proposées par les ambulants sont incontrôlées. Pour parer à cette situation, les services concernés par le contrôle procèdent régulièrement à des saisies et à des analyses pour interdire tout produit suspect. Cela n'a pas découragé outre mesure de nombreux ambulants indélicats qui occupent la grande majorité des artères de Mdina Jdida. Outre les fournitures scolaires, de nombreux ambulants ont opté pour la vente de produits cosmétiques douteux à des prix défiant toute concurrence.