La Coupole (ex-halles), véritable prouesse architecturale datant de l'ère coloniale, demeure inexploitée plusieurs mois après l'achèvement des travaux d'aménagement intérieurs. Transformée en Centre d'information et d'orientation touristique (CIOT), la Coupole (ex-halles) de Sidi Bel Abbès, véritable prouesse architecturale datant de l'ère coloniale, demeure inexploitée plusieurs mois après l'achèvement des travaux d'aménagement intérieurs qu'a effectuée la direction du tourisme. Inauguré au mois de juillet dernier, l'établissement a dû refermer aussitôt ses portes faute de personnel d'encadrement, explique-t-on au niveau de la direction du Tourisme. Cette situation incompréhensible, qui relève de l'imprévoyance des responsables dudit centre, «devrait être aplanie par l'affectation d'un groupe de jeunes universitaires nouvellement intégrés dans le processus d'insertion professionnelle», ont assuré récemment les responsables du secteur du tourisme. Du côté de l'hôtel de ville, le problème est perçu autrement. Lors de sa session ordinaire, tenue cette semaine, l'assemblée communale a consacré un large débat sur le devenir de ce site. Plusieurs élus ont, en effet, mis en relief le manque flagrant de coordination entre les services de la commune et ceux de la direction du tourisme, notamment en ce qui concerne l'aspect relatif à la gestion des différents espaces (hall d'exposition, ateliers, salle de conférence) dont dispose la Coupole. Bien plus, certains élus, craignant une probable cession de cette structure au profit d'un autre organisme, ont délibéré, séance tenante, en faveur de sa conservation au sein du patrimoine communal. «L'APC se doit de préserver son patrimoine face à certaines tentatives visant à l'accaparer», diront des élus. Ces derniers ont évoqué également le triste décor qu'offre la Coupole, censée désormais, à travers son CIOT, promouvoir le tourisme à Sidi Bel Abbès. Quelle contradiction ! Cerné par des baraques et autres commerces informels, le site ressemble à un gigantesque bidonville, en plein centre-ville. Toujours dans ce dans contexte, il est à souligner que de nombreuses tentatives, visant à évacuer les lieux et à recaser les vendeurs versés dans le circuit de l'informel, n'ont toujours pas abouti. Le laxisme et la passivité des pouvoirs publics sont, à l'évidence, à l'origine de cette situation qui ajoute une couche de plus à la clochardisation de la ville. Tourisme, dites-vous ?