Le gisement de manganèse, dans le désert de Guettara à 160 km de la commune d‘Abadla et à 250 km de Béchar, sera exploité par la société chinoise Sho Lin Mines installée en Algérie. La convention de coopération signée entre les deux partenaires algérien et chinois, portant sur le projet, a fait l'objet, jeudi dernier, au siège de la wilaya, d'une réunion de travail qui a regroupé les autorités locales et les principaux responsables concernés par le projet. Une réunion à laquelle a également participé le vice-président de la société chinoise et ses collaborateurs. Un technicien de la société a présenté un exposé descriptif, à travers un film visionné, sur l'ensemble de la disposition du site du gisement, le processus des deux étapes d'exploitation et la base de vie qui sera construite à proximité de la ville d'Abadla. Les travaux de prospection, les études sur l'exploitation du bassin minier, celles sur l'environnement et la sécurité de l'emplacement du site ont été achevés en 2009 et en février 2010. La société chinoise n'attend donc que l'obtention du titre minier d'exploitation pour entreprendre les travaux qui débuteront probablement dans un mois, selon le technicien de la société. C'est un investissement qui va coûter 300 millions de DA. Le minerai de Guettara, utilisé dans les alliages pour la fabrication des aciers spéciaux et aluminium, est évalué à 2.972.000 tonnes. C'est un gisement de moyenne teneur qui a une durée de vie de 25 ans. Le métal de grande teneur sera transporté par des dizaines de camions à partir du site jusqu'au port d'Oran pour être acheminé par bateaux et exploité en Chine et la moyenne teneur sera traitée en Algérie par l'usine de traitement installée sur place, selon les termes de la convention signée entre les deux partenaires. Au total, 105 personnes de la région seront recrutées et 44 salariés chinois, des techniciens pour la plupart, vont pouvoir encadrer l'unité de gisement. Aussi, à travers la concrétisation du projet pourvoyeur d'emplois, la wilaya escompte engranger des retombées positives, notamment en matière de recouvrement fiscal et de taxes sur les activités professionnelles susceptibles de renflouer les caisses des communes de la wilaya.