Un commerçant, âgé de 63 ans, a été enlevé, dimanche, en fin de journée, dans la région de Beni Douala, à une quinzaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Celui-ci a été kidnappé aux environs de 16h. Il a été intercepté par un groupe d'individus armés à Tala Bounane, selon des sources locales qui précisent également que le véhicule du commerçant, une voiture de marque Renault Mégane, a été abandonnée sur les lieux du rapt. Fortement armés, les assaillants ont pris tout leur temps pour accomplir leur forfait. Ils ont fermé la route pendant plus d'une demi-heure avant d'intercepter leur victime. L'otage a été conduit par ses ravisseurs vers un endroit inconnu. Jusqu'à hier en fin d'après-midi, la victime n'avait pas donné signe de vie et aucune source n'a pu confirmer, ni infirmer si les ravisseurs ont pris attache avec la famille de l'otage pour exiger une éventuelle rançon contre sa libération. Notons que ce nouveau rapt est le 54e dans la wilaya de Tizi Ouzou où règne un climat d'insécurité, notamment avec les derniers actes terroristes. Il est utile de rappeler que les localités les plus touchées par le phénomène des kidnappings sont Maâtkas, qui enregistre à elle seule cinq enlèvements, Tigzirt, Ouacifs, Boghni et Fréha. Toutefois, dans certaines communes, les citoyens ont réussi à faire plier les kidnappeurs grâce à la mobilisation de la population. C'est le cas d'ailleurs des villageois d'Issenadjène, dans la commune d'Iflissen, où le propriétaire d'un restaurant kidnappé a été relâché au bout de 72 heures de captivité, sans versement de rançon. Il en est de même à Boghni où un vieil homme de 81 ans, ancien entrepreneur, a été libéré par ses ravisseurs sous la pression de la population. A Fréha, aussi, un otage a retrouvé les siens après un rassemblement et une marche organisés par une cellule de crise mise en place au lendemain de son enlèvement.