1 794 exploitations agricoles ont bénéficié ces dernières années du soutien de l'état. Les agriculteurs des plaines de Annaba sont moins portés sur les cultures de printemps, telles la pomme de terre, les petits pois, les pois chiches, fèves et autres produits agricoles. Cette tendance a été constatée depuis déjà plusieurs années. Les inondations des terres agricoles en hiver, notamment celles des plaines d'El Hadjar et de Kherraza en sont la principale cause. Compte tenu de cette contrainte, les agriculteurs préfèrent opter pour la culture des céréales au lieu de prendre des risques en ce qui concerne le choix en faveur des cultures de printemps. Les travaux d'assainissement et de drainage qui ont été engagés ces dernières années au niveau des plaines d'El Hadjar et de Lallelick sur le compte de l'état , visent justement à créer les conditions favorables aux agriculteurs et à les aider à améliorer leurs rendements agricoles. Par ailleurs, et au titre de la campagne labours-semailles 2010-2011, il a été retenu une superficie 15 000 ha de céréales, toutes variétés confondues, soit une légère hausse par rapport à celle de l'année écoulée, selon la direction des services agricoles (DSA), qui tient à souligner que les agriculteurs en difficulté ont la passibilité de contracter des crédits RFIG à la faveur de l'ouverture pour la première fois d'un guichet unique. Le crédit RFIG qui a été élargi, cette année, aux cultures de la tomate industrielle et de la pomme de terre, a concerné seulement quelque 175 agriculteurs durant l'année 2009-2010. Ce nombre reste insuffisant par rapport à une population de plus de 4000 fellahs. Pour la campagne agricole qui vient de démarrer, 30 dossiers de postulants aux crédits RFIG sont en cours d'examen, en entendant la réception d'autres demandes avec le souci des céréaliers de réaliser, cette fois-ci, des résultats prévus dans les contrats de performance à l'exemple des producteurs de tomate industrielle qui avaient enregistré la saison écoulée une récolte record avoisinant les 930.000 q, soit une nette augmentation par rapport à celle de 2009. Il convient d'indiquer que plus de 5 000 exploitations agricoles collectives et individuelles, dont 1794 ont bénéficié durant ces dernières années d'un soutien financier de l'Etat au titre des différents fonds, sont concernées par la loi consacrant la concession des terres agricoles. Des regroupements d'agriculteurs avaient été organisés au chef-lieu de wilaya et dans les daïra de Aïn Berda et d'El Bouni dans le but de mieux sensibiliser les uns et autres sur les dispositions et modalités ouvrant droit à la concession des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat.L'office national des terres agricoles (ONTA) qui vient de voir le jour est chargé de mettre en pratique cette loi qui vise la préservation du portefeuille du foncier agricole public. L'un des attendus de cette loi réside également dans l'élimination des divergences entre les membres des exploitations agricoles collectives (EAC), à l'origine du marasme de l'agriculture.