La direction des services agricoles (DSA) d'Ain Temouchent a initié une nouvelle expérience en matière de développement agricole. Elle a dans ce sens lancé l'expérimentation de culture par semis direct de pois-chiches jeudi par la au niveau d'une exploitation agricole individuelle (EAI) de la commune de Chentouf. Cette première expérimentation au niveau de la région ouest, qui a touché une superficie de quatre hectares, consiste en l'introduction et la mise en terre directe par le biais d'un semoir, une machine spéciale, de grains de ce légume sec à une profondeur de cinq à dix centimètres, a-t-on expliqué. Cette nouvelle technique permet d'éviter les travaux de préparation de la terre, d'où la limitation des frais pour les agriculteurs. Une machine, ramenée du Brésil par l'institut des grandes cultures de Sidi Bel-Abbes, contribue en même temps au désherbage de la terre, tout en cultivant un combiné semences-grains, a-t-on précisé. Elle contribue, en outre, à une augmentation sensible de la production estimée à 40 pour cent, selon les techniciens en charge de cette opération qui s'est déroulée en présence de représentants des instituts des grandes cultures (IGC) de Sidi Bel-Abbes et de Saida. Concrètement, les rendements actuels estimés à 15 qx/ha passeront entre 40 et 45 qx/ha, a-t-on signalé. Le responsable de l'EAI de Chentouf a suivi, selon ses propos, un stage de formation sur cette nouvelle technique en Espagne où il a été initié aux avantages du semis direct. Cette technique, qui sera généralisée progressivement aux autres parcelles de pois-chiches de la wilaya, contribuera à l'amélioration sensible de la production, a indiqué, pour sa part, un technicien de l'IGC de Saida. Une expérimentation similaire sur l'avoine a été effectuée à Tessala dans la wilaya de Sidi Bel Abbes, a-t-il ajouté. Connue pour ses potentialités en matière de production de pois-chiches, la wilaya d'Ain Temouchent qui consacre une superficie de 7.000 hectares à cette légumineuse, a produit l'année dernière 40 tonnes de pois-chiches. Cette production, la première au niveau national, lui permet de répondre à 25 pour cent des besoins nationaux en ce produit, a-t-on souligné à la DSA.