-Culture citoyenne : Toudja à la bonne source L'initiative citoyenne en matière de culture est souvent étonnante. Après ces peintres de Maghnia qui ont réussi à récupérer l'église désaffectée de la ville et la faire rénover par l'APC, pour ouvrir un centre d'art polyvalent, le petit village de Toudja, perché au dessus de Béjaïa et connu pour ses sources, a monté un musée de l'eau. Initiative de la commune et de l'association universitaire Gemihab de Béjaïa, consacrée à l'histoire scientifique, cette structure accueille déjà de nombreux visiteurs dont des managers, de hauts fonctionnaires et des diplomates. Avec un dossier sur leur ambition de musée national, les promoteurs ont approché le ministère de la Culture. Ils devraient trouver toute la compréhension voulue auprès d'une institution située au Plateau des Annasers (Les sources). -à savoir : Le tableau le plus cher au monde C'est le Nu au plateau sculpture (1932) de Picasso qui détient ce record histoirique depuis le 5 mai 2010, après sa vente par la maison Christie's. Le tableau a été adjugé pour 106,4 millions $, soit 82,1 millions d'euros. Propriété d'un collectionneur de Los Angeles, l'œuvre qui représente Marie-Thérèse Walter, compagne et muse du peintre, n'avait pas été vue depuis 1961. Cette enchère détrône les deux records précédents détenus par une sculpture monumentale de Giacometti, L'Homme qui marche, vendue en février dernier à New-York par Sotheby's pour 104,3 millions $ et un autre Picasso, Garçon à la pipe (œuvre figurative de 1905) cédé à 104,1 millions $ en 2004. Mais ces records sont ceux des ventes publiques. Dans les ventes privées, les «tarifs» sont encore plus élevés et ce serait donc l'œuvre de Pollock qui détiendrait le record absolu avec une vente à 140 millions $ de son tableau N° 5 (1948), vendu en 2006. Suivent Woman III (1952) de Willem De Kooning (137,5 millions de $) et le fameux Portrait d'Adele Bloch-Bauer (1907) de Gustav Klimt cédé à 135 millions $. -Art culinaire : Couscous coulé La Tunisie a remporté le premier Prix du Festival international de la gastronomie méditerannéenne, organisé chaque année, dans la province de Trapani, en Sicile.Notre représentante, Nacéra Aït Youcef, n'a pas pu convaincre le jury avec un couscous au blanc de poulet, courgettes, pois chiches et canelle, malgré son succès auprès des visiteurs. Un critique présent au festival avait pourtant déclaré qu'il serait «une célébration des traditions et cultures des peuples de la région, notamment avec le couscous, synthèse des cultures méditerranéennes».L'essentiel est de participer mais franchement, mesure-t-on l'importance de cette déconvenue qui devrait provoquer un sursaut d'orgueil national. Hélas, notre amour-propre ne se loge que dans un sport inventé par les Anglais, quand ce plat légué par nos ancêtres, n'émeut pas les foules. -Patrimoine algérien : Une descente du FBI Fin septembre, une formation sur la protection des antiquités et la lutte contre la contrebande a eu lieu à Alger. Nos magistrats, officiers de police et conservateurs de musées ont travaillé pendant 4 jours sous la houlette du Dr. Bonnie Magness-Gardiner, directrice de programme au FBI et l'agent spécial Christopher Calarco, chasseur de trafiquants. Cela pourrait ressembler à une série- télé, mais c'est finalement et heureusement l'indice d'une prise de conscience par les pouvoirs publics des retards accumulés dans ces domaines et des besoins de coopération de l'Algérie. Il s'agit d'aller plus vite, quand,chaque jour de plus menace des trésors et surtout aussi acquérir un savoir-faire. Autre nouvelle du genre, cette mission algéro-italienne qui a démarré au début du mois pour dresser la carte archéologique de l'est du pays. Un chantier immense. L'équipe de 16 personnes, basée à Souk-Ahras, a été mise sur pied dans le cadre de l'accord entre le Centre national de recherche en archéologie et l'université italienne de Trente. -Prix litteraire, suite Acherchour out, Bachi en course L'écrivain algérien Al Mahdi Acherchour, nominé au Prix Fémina pour son roman, Moineau, n'a hélas pas passé la deuxième étape de sélection. Mais c'est déjà une belle avancée pour lui comme pour les éditions Aden qui le publient. Pendant ce temps, son compatriote, Salim Bachi, nominé au Renaudot pour son roman para-picaresque, Amours et aventures de Sindbad le marin, paru chez Gallimard, attend la prochaine sélection du 19 octobre. Le suspense n'était-il pas une invention littéraire avant de devenir un procédé narratif du cinéma ?