Le projet réunira le ministère du Commerce et le Conseil national de la concurrence avec un consortium franco-italo-allemand. La ratification du contrat de jumelage devrait intervenir avant la fin de l'année en cours. Nouveau jumelage entre les services du ministère du Commerce algérien en charge de la concurrence avec des instances analogues issues de trois pays membres de l'Union européenne. L'annonce a été faite par Aïssa Zelmati, directeur de l'unité de gestion du Programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A). Financée par la Commission européenne à hauteur de 870 000 euros sur une durée d'exécution de 18 mois, l'opération de jumelage entre l'Algérie et le consortium européen vise «la mise en œuvre efficiente des règles de la concurrence en Algérie, la consécration d'un marché concurrentiel et compétitif, la protection des intérêts économiques des consommateurs et l'émergence d'opérateurs économiques performants», a indiqué M. Zelmati lors d'une conférence de presse organisée jeudi dernier à Alger. Inscrit dans le cadre de la première phase du P3A, ce projet réunira le ministère du Commerce, le Conseil national de la concurrence avec un consortium franco-italo-allemand. Le jumelage est reparti sur trois composantes. Confiée à l'autorité de la concurrence française, la première concerne, entre autres, «la mise en place d'un système de formation continue, la détection des indices de comportements anticoncurrentiels et la réalisation et la planification d'enquêtes», selon les explications de M. Zelmati. La seconde composante, chapeautée par les Italiens, s'articule particulièrement sur «la mise à niveau des personnels, la mise en place d'un système de gestion des contentieux (…), l'analyse comparative entre le droit algérien de la concurrence et le droit applicable dans l'Union européenne». La dernière composante, du ressort des Allemands, se penchera, d'après l'orateur, sur la mise en place d'une «stratégie de communication et la sensibilisation des acteurs économiques». La ratification du contrat de jumelage, dernier des cinq jumelages lancés par le P3A, devrait intervenir avant la fin de l'année en cours, a fait savoir M. Zelmati.Les autres jumelages retenus touchent à la promotion des relations entre la Direction générale des impôts (DGI) et les contribuables, l'amélioration de la qualité d'eau distribuée par l'Algérienne des eaux (ADE), la reconnaissance de la conformité des produits industriels algériens par les agences de normalisation (Ianor), d'accréditation (Algerac) et de métrologie (ONML) ainsi que la mise à niveau de l'Agence nationale de l'artisanat. Chacun de ces projets bénéficie d'une enveloppe financière de presque 900 000 euros. Sous tutelle du ministère du Commerce, le P3A est un programme destiné à accompagner l'application de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE.Il s'appuie sur deux instruments, à savoir les jumelages et les «Taiex» (assistance technique et échange d'informations).Le programme cible prioritairement les volets économiques et commerciaux de l'Accord d'association. Le P3A, doté d'une enveloppe globale de 64 millions d'euros, est réparti en trois phases. La première (P3A1), dotée de 10 millions d'euros est déjà opérationnelle, la seconde phase (P3A2), avec 24 millions d'euros, sera lancée pour les deux années suivantes et la dernière, avec un budget de 30 millions d'euros, entrera en vigueur à partir de 2013 (P3A3), a rappelé le conférencier.