Dans quelques heures, la JS Kabylie disputera un match très important face au TP Mazembé en demi-finale retour de la Ligue des champions. Défaits (1-3) au match aller, les Canaris n'ont pas d'autre choix qu'une victoire par 2 buts à zéro ou avec 3 buts d'écart pour arracher le billet pour la finale. Mahieddine Khalef, l'entraîneur qui était à la tête de la JSK en 1981 lors du sacre continental obtenu au Zaïre, actuelle République démocratique du Congo (RDC), pense que «le rendez-vous de ce soir ne sera pas de tout repos face à un coriace adversaire qui plus est détenteur du titre et qui carbure fort en attaque». Pour l'ancien sélectionneur de l'équipe d'Algérie, «les camarades de Douicher doivent faire preuve de beaucoup d'application, de patience et surtout ne pas se précipiter ou s'énerver. Il faut oser et ne pas trop se découvrir pour ne pas s'exposer aux contres adverses. La JSK a toutes les qualités pour remporter ce match. Les joueurs doivent garder leur sang-froid et se concentrer uniquement sur le jeu. Leur parcours jusque-là plaide amplement en leur faveur. Ils ont réalisé le meilleur parcours du groupe.» «Je demeure convaincu que les Congolais du TP Mazembé vont se regrouper derrière et opérer par des contres. Il ne faut pas leur laisser d'espace», suggère l'une des légendes de Gijon. A la question : «Si vous étiez à la place de Geiger qu'auriez-vous dit aux joueurs ?», il répond : «Mon discours aurait été : vous n'êtes pas inférieurs aux Congolais et vous avez les moyens de les battre par un score net. Pour cela il faut jouer à fond et éviter de prendre un but.» «Marquer 2 buts au TP Mazembé sans en concéder un est dans vos cordes», conclut Mahieddine. Nombre d'observateurs relèvent que le champion d'Afrique jouit d'une plus grande expérience que la JSK, formée essentiellement de jeunes joueurs sans grande expérience internationale. Quel est l'avis du coach qui porte la JSK dans son cœur : « A ce niveau, l'expérience n'est pas un gage absolu de réussite. La fougue de nos jeunes, leur envie d'aller le plus loin possible dans cette compétition est un atout. En football rien n'est joué d'avance. Cette jeune équipe l'a démontré tout au long des éliminatoires et poules de cette prestigieuse compétition. Les supporters, eux aussi, ont un grand rôle à jouer, c'est-à-dire soutenir l'équipe jusqu'au coup de sifflet final. La communion public-joueurs déterminera en partie, je pense, le résultat du match. Ici, je fais confiance au président Moh Cherif Hannachi qui a décrété la mobilisation générale autour de la JSK. Je suis optimiste», annonce l'homme qui a conduit la JSK aux nombreux titres décrochés sous sa direction.