La filière céréaliculture a enregistré la saison écoulée une production record de 1 981 000 quintaux et table pour 2010/2011 sur un objectif de production de 2 156 300 q. Les préparatifs pour le lancement de la nouvelle saison agricole ciblent, cette année, l'extension des surfaces cultivables en les portant de 120 000 ha (2009/2010) à 160 000 ha (2010/2011), et ceci en procédant à la restitution maximale de la jachère, évaluée dans la wilaya de Médéa à environ 44%.«La Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) dispose maintenant de 21 000 quintaux de semences prêtes à la livraison aux fellahs, ce qui est insuffisant pour l'objectif de 160 000 ha à atteindre cette année. Il reste 24 000 quintaux qui sont en cours d'analyse et de certification pour êtres livrés et plantés. Sinon, la CCLS promet, si la demande se fait pressante, de mettre à la disposition des agriculteurs les quantités qu'il faut, et cela en recourant aux stocks extra- wilaya», assure Mme Ould Kharoubi, chef de service de l'organisation, de la production et de l'appui au niveau de la DSA de Médéa.S'agissant de la saison agricole écoulée (2009/2010), notre interlocutrice est on ne peut plus optimiste, déclarant que dans la plupart des filières, les objectifs du contrat de performance ont été largement dépassés. «La filière céréaliculture a enregistré une production record de 1 981 000 quintaux alors que le contrat de performance (CP) tablait sur 1 978 000 qx. Pour 2010/2011, nous projetons une production de 2 156 300 qx. L'augmentation de la production touche aussi d'autres créneaux agricoles. Seule la filière oléiculture a été bien en deçà des pronostics et cela concerne tout le territoire national»,explique encore notre interlocutrice. La wilaya de Médéa, qui ressemble à un immense chantier à ciel ouvert, souffre-t-elle du phénomène de défalcation des terres agricoles ? Le développement rural en souffrance La DSA de Médéa se veut plutôt rassurante à cet égard, précisant que son territoire est pour l'instant épargné par ce phénomène qui bouffe un peu partout des terres agricoles à haut potentiel de fertilité comme ce fut la cas de la plaine de la Mitidja. La plupart des PDAU sont délimités et il y a aussi la politique des pôles urbains qui précise que tout projet de construction devrait être inscrit à l'intérieur des pôles déjà délimités, nous explique-t-on. Notons aussi au passage que la loi d'orientation agricole de 2008 a compliqué énormément toute tentative de reconversion d'un terrain agricole pour un autre usage. Soulignons toutefois que des centaines d'hectares de terres vitico-arboricoles, situées à la périphérie est entre la ville de Médéa et la commune d'Ouzera, risquent, a-t-on appris des propriétaires des EAC et EAI, d'être bétonnés par le fait du phénomène de conurbation entre les deux communes. Si les chiffres officiels sont on ne peut plus optimistes pour cette wilaya qui recèle d'importantes opportunités en matière de développement de l'économie rurale, il n'en demeure pas moins que l'élevage bovin est en continuelle chute libre et la situation socio-économique de la population rurale n'est guère propice à la création de micro-entreprises. La réintégration de la population dans le monde rural piétine, alors que des projets de construction de zones de regroupement n'ont pas encore vu le jour, sachant que les quelques villageois qui restent collés à leurs lopins de terres souffrent du manque flagrant de toutes les commodités de base.Rappelons que plusieurs rapports du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), ont classé la wilaya de Médéa parmi les plus pauvres du pays.