Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, est attendu demain mercredi le 20 octobre dans les camps des réfugiés sahraoui dans le cadre des efforts des Nations unies en vue de parvenir à un règlement au conflit sahraoui. La partie sahraouie attend de Christopher Ross qu'"il accélère l'organisation du référendum au Sahara occidental" a indiqué lundi à Alger le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, rappelant que le mandat de la Minurso "consiste en l'organisation du référendum". Mohamed Salem Ould Salek a indiqué que la partie sahraouie "est disposée à traiter avec lui (Christopher Ross) et à l'aider dans l'accomplissement de sa mission, à savoir la décolonisation du Sahara occidental". Hier, à Alger Christopher Ross a qualifié d'intenable le statu quo caractérisant la question du Sahara occidental. "Il n'y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara occidental) est intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu'il entraîne", a déclaré M. Ross Celui-ci a invité le Maroc et le Front Polisario à entamer des négociations "sans conditions préalables" et de "bonne foi", tenant compte des efforts déployés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis cette date, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Les deux parties, selon lui, doivent faire preuve de volonté politique nécessaire pour surmonter ce statu quo. Or, le Front polisario n'exige rien que soient appliquées les résolutions des Nations Unies qui appellent toutes à la tenue d'un référendum d'autodetermination du du peuple du Sahara Occidental. Mais, le Maroc a, à chaque fois, refusé de respecter la légalité internationale en mettant en avant son plan d'autonomie. En attendant, Ross a émis l'espoir de voir les parties sortir de l'impasse actuelle et d'entamer les négociations intensives et substantielles sur l'avenir du Sahara occidental. Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'Onu, "sans conditions préalables et de bonne foi", en vue de parvenir à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle. La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible.