Cette édition qui s'étalera du 23 au 28 octobre au théâtre régional de Constantine verra la participation d'une soixantaine de musiciens étrangers. La ville du Vieux rocher renouera dès ce soir, et le temps d'une semaine, avec de d'agréables nuits dédiées à la musique andalouse, essentiellement le style «Malouf», prédominant dans cette région orientale du pays. Pour sa quatrième année, le festival constantinois propose une nouvelle palette de musiciens venus d'horizons divers, même si le programme paraît de prime abord moins étoffé que le précédent, si ce n'est peut-être la présence de la cantatrice espagnole Bigonia Olivida, qui constituera sans conteste l'attraction de ce festival. Cependant, le public aura le plaisir d'accueillir un orchestre tunisien féminin appelé «El Azifet» dirigé par la célèbre violoniste, Amina Serarfi, digne fille de Kaddour Serarfi. Cette dernière, aura l'honneur d'ouvrir dès ce soir cette édition en compagnie de Salim Fergani. En outre, le commissariat du festival, présidé par le directeur de la culture de la wilaya de Constantine succédant ainsi dans cette tâche à l'ancien commissaire Zerouala, a préféré dédier cette édition à la mémoire de Abdelkader Toumi, sans omettre d'honorer les maîtres encore vivants et qui constituent les figures de proue du Malouf constantinois, tels que Hadj Mohamed-Tahar Fergani, Darsouni, Sid-Ahmed Seri, Hamdi Benani et Dib Layachi, qui n'ont de cesse contribué au développement du Malouf au delà des frontières de la ville et même du pays. En plus de la Tunisie, le Maroc sera représenté par Abdelfateh Bennis, alors que la troupe « Andalus » venue de Syrie sera à l'honneur dès la seconde soirée. Notons aussi et comme il est de tradition, que les trois lauréats du concours organisé durant le festival national du malouf participeront à l'édition internationale. Il s'agit de l'orchestre El Inchirah, l'association Maqam et enfin le musicien Tarek Zazâa. La nouveauté cette année en plus des traditionnelles conférences organisées les après-midi, sera la mise en place d'ateliers de formation sous forme de Master class en direction de jeunes musiciens et dédiés principalement au violon. Ces Master class seront assurés par maître Samir Boukridera et Djamel Bensemar au niveau du conservatoire de la ville. Enfin, le concert de clôture sera confié aux soins de l'orchestre national de musique andalouse, dirigé par maître Rachid Guerbas, et qui, rappelons-le, est une sorte de fusion entre les trois grandes tendances de la musique andalouse en Algérie.