Rendez-vous n Le coup d'envoi de la 3e édition du festival international de musique andalouse et des musiques anciennes sera donné, demain lundi, à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth). Le festival, qui s'étalera jusqu'au 25 décembre, verra la participation de plusieurs associations et formations musicales algériennes, venues de Constantine, de Tlemcen ou d'Alger, et auxquelles s'associent des ensembles étrangers, venus d'Espagne, d'Arménie, de Tunisie, d'Iran, de Libye ou encore de Syrie et du Maroc. «Ce rendez-vous musical a pour objectif de renouer avec le dynamisme culturel du pays», a indiqué, hier Rachid Guerbas, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse, à la salle Frantz Fanon (Riadh El-Feth). Et d'ajouter : «Ce festival se veut également une opportunité pour mettre en synergie la musique classique algérienne à travers ses trois écoles avec les autres musiques andalouses jouées dans différent pays, à l'instar de la Turquie, l'Iran, la Syrie outre celles du Maghreb.» «Plusieurs points lient ces musiques savantes», a-t-il poursuivi, précisant : «Elles partagent un fond et un passé communs.» Rachid Guerbas a, ensuite, souligné que «le Festival est honoré, comme chaque année, de programmer les associations lauréates des festivals nationaux», à savoir celles qui ont remporté le 1er et le 2e prix au festival national de musique Sanaâ d'Alger, au festival de musique Hawzi de Tlemcen, et au Festival national de musique du malouf de Constantine. «Le but de cette participation, relève le commissaire du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, est de soutenir les associations et de les encourager dans leur travail de préservation de l'héritage musical andalous.»Et d'indiquer : «Les associations ont joué un rôle fondamental dans la préservation du legs musical andalous. Entièrement vouées à la seule divulgation de ce considérable héritage, elles ont fait l'essentiel en œuvrant à la seule véritable sauvegarde de ce riche patrimoine : la formation. Grâce à l'abnégation des associations et des nobles et désintéressés amateurs qui les composent, il est heureux de voir fleurir cette musique dans de nouvelles régions et conquérir de nouveaux cœurs. Leur interprétation est rafraîchissante et l'émotion qui se dégage de cet amour naissant est saisissante. Leur présence honore notre Festival : elle est un droit et un signe de reconnaissance de la qualité de leur travail et de leur engagement jamais démenti.» S'exprimant sur les artistes Nassima, Behdja Rahal et autres interprètes de la musique andalouse qui accusent le Festival de les avoir marginalisés, Rachid Guerbas a dit : «s'ils peuvent nous ramener quelque chose de nouveau, ils sont les bienvenus. L'an prochain nous aurons Nassima qui est déjà programmée. Notre but est la recherche de la profondeur de la qualité du Festival.» l La 3e édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, qui présente pour les participants une opportunité de tisser des liens avec des musiques étrangères et de s'ouvrir à d'autres cultures, sera inaugurée par l'ensemble régional de Constantine ; celle-ci proposera des créations musicales nouvelles tout en respectant le cadre des noubas connues. Il est à souligner qu'en marge du Festival, c'est-à-dire outre les soirées musicales, sont prévues des conférences pour débattre des thèmes relatifs aux origines de la musique andalouse et ses différentes influences. Une conférence qui aura pour thème «Lutherie d'aujourd'hui, lutherie de demain» y est également prévue. Elle consiste à débattre sur le devenir de notre facture instrumentale et d'attirer l'attention sur la relance et la sauvegarde du métier de luthier. Ainsi, le festival international de musique andalouse et des musiques anciennes se révèle, selon les organisateurs, «l'occasion de rencontrer un ou plusieurs invités autour d'un sujet qui touche à la musique andalouse et à ses influences.» «Ils sont musiciens, artistes, philosophes ou encore hommes d'histoire. Il s'agit à chaque fois de créer des évènements autour des cultures et des savoirs et d'engager un échange libre avec le public», expliquent les organisateurs.