C'est sous le thème de « Femmes et voix » que sera organisée la 3e édition du Festival international du malouf qu'abritera la ville du Vieux-Rocher du 2 au 7 octobre au mythique Théâtre régional de Constantine. Ladite manifestation culturelle, tant attendue par les amateurs de musique andalouse, marquera ainsi son retour au niveau de la ville qui l'a conçue, car il faudra rappeler que les deux premières éditions ont été délocalisées, à la surprise générale, au niveau de la ville voisine, Russicade, et ce, sur décision de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, à cause, disait-on alors, d'un différend avec le wali de Constantine. Un détail qui ne sera presque pas évoqué par le commissaire du festival, Zerouala, lors de la conférence de presse organisée mardi après-midi à l'hôtel Cirta, sans doute à la seule fin d'éviter une polémique inutile avec les musiciens skikdis, auteurs de deux éditions irréprochables. La particularité de cette nouvelle édition sera la participation du Liban pour la première fois, aux côtés d'habitués tels que la Turquie, la Syrie, le Maroc, la Tunisie et enfin la Libye. L'honneur étant donné aux femmes, le public constantinois aura le plaisir de découvrir des chanteuses exceptionnelles, à l'image de Soreya Sabri, Gahda Shbeir (Liban) lors de la soirée d'ouverture, alors que la chanteuse tunisienne Sonia M'Barek se produira lors de la cinquième journée. Abbès Righi, heureux lauréat de la dernière édition du Festival national du malouf, sera à l'honneur lors de la seconde soirée, alors que l'orchestre constantinois de musique andalouse sera l'étoile de l'avant-dernière soirée. Côté finances, l'on saura que le festival a bénéficié de près de 14 MDA, soit une somme dérisoire si l'on compare ce budget à celui des autres festivals organisés dans la même ville. Côté artistique, la ville du Vieux- Rocher aura l'insigne honneur d'accueillir l'instrumentaliste turc, Halil Karaduman qui sera accompagné de la chanteuse Oya Isboga, durant la soirée de lundi. Karaduman est considéré actuellement comme étant le meilleur joueur de qanoun au monde. Dans le volet pédagogique, trois ateliers de formation seront organisés à l'hôtel Cirta, sur le qanoun, le chant féminin et el oûd el arbi constantinois (le luth). Enfin, le commissariat a prévu d'honorer Thoraya, une chanteuse constantinoise tombée dans l'oubli depuis plusieurs années, ainsi que la musicilogue chercheuse Maya Saïdani, pour ses contributions sur la musique andalouse. Mohamed Tahar Fergani, illustre ambassadeur du malouf, ne sera pas oublié pour autant, puisque un vibrant hommage lui sera rendu lors de cette édition. Rappelons que les concerts débuteront chaque soirée à 20h du 2 au 7 octobre au niveau du TRC.