L'absence d'une prise en charge sérieuse des préoccupations de la population par les responsables locaux incite souvent le citoyen à recourir aux méthodes anarchiques pour s'en prémunir de tout aléa. C'est l'état de fait qui a été relevé au village Hagui, dans la commune d'El Adjiba, à l'est de la wilaya, lorsque les habitants ont procédé, de leur propre chef, à la confection de plusieurs «ralentisseurs» sur le CW-98 traversant la localité. Leur décision a été prise pour obliger les automobilistes passant en trombe à diminuer leur vitesse à ce niveau en vue d'éviter tout accident, notamment pour leurs enfants, par trop exposés. «C'est l'unique moyen pour protéger nos enfants de la folie des chauffards dans leur excès de vitesse», dira un père de famille, habitant du village Hagui. Cependant, les ralentisseurs conçus sans respecter les normes ni règles techniques admises, représentent eux aussi un danger pour les automobilistes, leurs véhicules ou marchandises transportées, en plus des désagréments du fait de leur mauvais placement. «Nous avons sollicité maintes fois l'APC, la daïra et la DTP pour qu'elles procèdent elles-mêmes à l'implantation de ces «dos d'âne» et des panneaux de signalisation routière à l'approche de notre village, mais en vain», déplore notre interlocuteur. La mise en place par les villageois de ces obstacles a été intervenue après que trois malheureux écoliers aient été fauchés l'année dernière par un chauffard sur ce même tronçon.