Les enseignants contractuels en tamazight au niveau de la wilaya de Bouira interpellent le premier responsable de leur secteur, demandant à être intégrés au même titre que leurs collègues des autres langues, au statut d'enseignants permanents. Pourtant, le ministre de l'éducation nationale leur avait promis en 2007 que toutes leurs doléances seront satisfaites. Trois années plus tard, la promesse du ministre est restée parole dans l'air et écrit sans effet. Cependant, les enseignants qui ne semblent pas lâcher prise, comptent renouer avec la protestation jusqu'à ce que leur intégration dans le corps des enseignants permanents de la langue amazighe soit totalement garantie, comme l'avait promise dans son engagement le premier responsable du secteur, disent-ils. Demandant leur droit à une réponse claire et définitive de la part du ministre, ces enseignants comptent, comme dernier recours, dans le cas de sourde oreille à leur appel de la part des principaux concernés, d'aller carrément, d'ici à un mois, à la grève de la faim. Dans leur écrit, ces enseignants, reçus à notre bureau, soulignent comme «seule et unique revendication», leur intégration sans concours dans le corps des enseignants. «Si le ministre de l'éducation nationale ne nous répond pas par écrit dans un mois, nous serions dans la contrainte d'opter pour une grève de la faim illimitée, et notre délégation ne retournera pas au ministère», affirment ces enseignants en langue amazighe. Tentant de régler cette problématique, qui perdure depuis près d'une décennie, rappelle-t-on, le département de Benbouzid avait décidé d'intégrer ces enseignants par un concours pour la fonction d'adjoints de l'éducation. Les examens ont été passés au début de l'année en cours. A en croire les représentants des enseignants, le secrétaire général du ministère de l'éducation nationale, M. Khaldi, leur avait signifié alors qu'ils allaient être tous admis, et que ce concours n'était qu'une simple formalité. Mais, à l'issue des résultats, il n'a été retenu que 12 enseignants sur 35. D'où provocation de la colère et du désespoir chez les enseignants contractuels qui revendiquent leur droit d'accès au statut d'enseignants permanents.