Les citoyens du paisible village de Mellakou (ex-Palat), à 15 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, ont été surpris, au matin du 2e jour de l'Aïd, de voir les murs tagués par des inscriptions telles que « Baladiet errachoua », « Le maire a trahi », ou encore « L'élu colla »... Des expressions qui en disent long sur le ras-le-bol de citoyens exaspérés par la gestion de cette commune que certains nous avaient décrite comme « chaotique » aux plans de l'attribution-détournement de logements sociaux, vu le manque de transparence dans l'octroi de l'habitat rural. Un citoyen de Mellakou a même témoigné, il y a quelques jours à la salle des conférences Mustapha Mekki, devant le wali de Tiaret de « l'irrespect envers les citoyens ». « Ils sont souvent méprisés. Il y en a même qui se sont fait cracher au visage. » La goutte qui fait déborder le vase reste incontestablement cette surprenante décision du maire de changer carrément le onze de l'équipe de football locale par de jeunes joueurs de Tiaret, après que certains eurent réclamé leur dû.