La police grecque a désamorcé une bombe dissimulée dans un paquet destiné au président français. La piste des groupuscules d'extrême gauche est privilégiée. Paris De notre correspondant Cela ressemble à une histoire de Pieds nickelés. La police a exclu très vite la piste d'Al Qaîda pour privilégier celle de l'extrême gauche grecque. Un des colis piégés découverts hier par la police à Athènes dans les mains de deux présumés extrémistes anarchistes grecs était adressé à Nicolas Sarkozy. Le paquet a été découvert avec un autre colis, destiné à l'ambassade de Belgique à Athènes, lors d'une opération policière déclenchée dans le quartier central de Pangrati. «L'un des engins explosifs transportés par les suspects était adressé au président de la République française, Nicolas Sarkozy. L'affaire apparaît de fait assez ridicule. Dans le cas de M. Sarkozy, il est évident que ce paquet n'aurait jamais pu atteindre son destinataire», a confirmé un porte-parole de la police. Les policiers étaient sur le pied de guerre après l'explosion en fin de matinée d'un premier colis, déposé dans une société de messagerie express et destiné à l'ambassade du Mexique à Athènes. L'Elysée s'est refusé à tout commentaire. Ce n'est pas la première fois que le président français est destinataire de lettres douteuses. En mars 2009 à Paris, la justice avait révélé qu'une lettre de menaces de mort, accompagnée d'une balle de 9 mm, avait été envoyée à Nicolas Sarkozy, entraînant l'ouverture d'une enquête par le parquet antiterroriste. L'Elysée n'avait pas non plus fait de commentaire.