Depuis qu'il est à la tête de la Fédération algérienne de golf (FAG), le président Noureddine Djoudi a fait de la prise en charge des jeunes talents son cheval de bataille. Malgré la complexité de la situation difficile dans laquelle se trouvait la discipline en raison de l'absence d'une politique claire, Djoudi prend congé «momentanément» de sa paisible retraite et met également en péril son état de santé précaire pour se lancer dans la mission ô combien épuisante de la refonte du Golf algérien! Visiblement, il est en passe de réussir sa mission dans la mesure où, en un laps de temps assez court, lui et ses collaborateurs ont pu conquérir la Fédération internationale de Golf qui, convaincue de la (bonne) volonté de la FAG de remettre la discipline sur les rails, s'est engagée à l'accompagner dans cette entreprise. Le président de la FAG s'en félicite : «Après une période de traversée du désert, je pense que les choses commencent à rentrer dans l'ordre. Malgré toutes les difficultés, j'ai accepté ce défi de relancer la discipline. Il est inconcevable qu'un grand pays comme l'Algérie ne puisse pas développer son golf, alors que chez nos voisins (Tunisie et Maroc), la discipline est plus développée. Nous avons les moyens de promouvoir le golf algérien. J'ai effectué, en personne, des missions en Argentine et en Ecosse pour essayer d'attirer l'attention de la Fédération internationale pour nous accompagner dans notre tâche difficile, mais amplement réalisable. Grâce à cela, j'ai pu avoir des garanties concrètes de la part de l'instance internationale de nous aider techniquement et financièrement.» Et de poursuivre : «Je vous annonce à ce titre avoir réussi à obtenir un don en matériel de pas moins de 150 millions de centimes destinés à la formation et la prise en charge de jeunes talents. Pour assurer un développement durable, il faudra absolument investir dans les jeunes.» A la faveur de cette offensive de Djoudi, le golf algérien commence à pointer du nez dans les compétitions régionales. Lors des derniers championnats arabes, l'Algérie a terminé à la 6e place après avoir longtemps caracolé en bas de du tableau de cette compétition dans les années précédentes. Djoudi n'omettra pas à cette occasion de souligner : «Nous sentons venir les fruits de notre labeur, mais je dois avouer que beaucoup reste à faire. Avec un peu de sérénité et d'abnégation de la part de tout le monde, le golf algérien renaîtra de ses cendres.»