Jamais de mémoire d'homme, un club en sport collectif ou un athlète en individuel, classé 10e dans une compétition ou dans un tournoi national, n'a représenté l'Algérie à une compétition internationale. Pourtant, en volley-ball c'est arrivé. Nous saurons que deux paires féminines et deux autres masculines ont participé à la première phase de la Coupe continentale de beach-volley de la Confédération africaine de volley-ball qui s'est déroulée au Bénin les 30 et 31 octobre dernier. Les Algériennes se sont qualifiées alors que leurs homologues masculins ont perdu. Mais là n'est point notre sujet. Au Bénin étaient présentes la paire formée par Boucheta Meriem et Berkioune Sonia, classée première au tournoi national de beach-volley avec un total de 40 000 points et celle composée de Khemtache Amel et Oudni Yasmine, positionnée à la… 10e place avec 8250 points, sur un total de 12 paires ! Pourquoi cette sélection, qui ne répond à aucune règle ou déontologie du sport ? C'est ce que conteste la paire Boussadia Meriem et Fredj Fatima, classée 2e, avec 28 000 points. Elles n'en reviennent pas quant à cette désignation qui, disent-elles, est totalement arbitraire. A la Fédération et en l'absence du président et du vice-président, tous deux en déplacement au Japon, c'est le directeur du développement et de la formation, Harch Nassim, qui essayera de nous éclairer. Il nous dira : «Pour la première paire, c'est son classement au tournoi national qui lui a ouvert la voie à une participation internationale, pour la seconde c'est le choix de la FAVB, il est d'ordre technique.» Oui, mais sur quels critères est basé ce choix ? Alors qu'il élimine les paires de la 2e à la 9e places avec des écarts de plus de 20 000 points. Le DDF ajoutera : «Si cette paire s'est classée à la 10e place, c'est parce qu'elle n'a pas participé à trois étapes du tournoi national.» Convenons-en que ce n'est pas une circonstance atténuante, mais plutôt aggravante.