Le flou total entoure le chantier du pont enjambant l'Oued Cheliff dont les travaux traînent depuis plus de cinq ans. La déclaration faite par le responsable de la direction des travaux publics, dimanche dernier lors d'une émission radiophonique, n'a fait qu'entretenir la confusion sur ce dossier. En effet, tout en reconnaissant que le projet a connu des retards en matière d'approvisionnement en poutres métalliques, il a fait remarquer que le problème est beaucoup plus d'ordre technique. Cependant, il n'a pas précisé la nature de ce problème, se contentant d'indiquer que l'ouvrage est un «procédé nouveau» qui a été introduit par l'entreprise publique de réalisation. En l'absence d'indications précises sur la nature des blocages, les spéculations vont bon train sur ce projet qui a englouti plus de 30 milliards de centimes pour la première structure seulement. Une source très au fait du dossier a indiqué à El Watan que le problème est «plus sérieux et risque de maintenir encore le statu quo». Une situation qui pourrait, manifestement, remettre tout en cause, à commencer par la voie d'évitement de la ville de Chlef dont la mise en service est largement tributaire de ce pont lequel relie la RN4 et l'autoroute à la partie nord du chef-lieu de wilaya. ntervenant, mercredi dernier à l'ouverture de la session de l'APW, le wali a reconnu, lui aussi, que l'ouvrage en question accuse des retards par rapport aux délais contractuels fixés. Il a promis une solution rapide afin de débloquer la situation qui n'a que trop duré, au grand dam des usagers qui vivent le calvaire au quotidien avec son lot d'embouteillages et de longues attentes devant les grands carrefours.