Rien ne va plus dans le secteur des travaux publics. Un secteur qui a pourtant englouti des sommes faramineuses dans le cadre des différents plans de développement. Rien que pour le plan quinquennal 2010-2014, il a bénéficié de pas moins de 44 milliards de dinars. Cependant, la situation sur le terrain est loin d'être reluisante. Un constat que le ministre des Travaux publics, lui-même, a dû relever et dénoncer lors de la visite de travail qu'il a effectuée, jeudi dernier, dans la wilaya. D'abord, au niveau des cinq ouvrages d'art sur la route du littoral reliant Beni Haoua à la limite avec la wilaya de Tipaza. Là, le premier responsable du secteur a piqué une colère qui en dit long sur les retards accusés dans l'achèvement de ces ponts qui traînent depuis cinq ans. Il a sommé les entreprises de réalisation de finir ces chantiers dans un délai n'excédant pas trois mois. Il a adressé un autre ultimatum aux opérateurs en charge des travaux d'extension du quai nord du port de Ténès. «Je ne veux pas d'entreprises qui s'accaparent des marchés publics et ne font rien par la suite. Si tu es incapable de terminer le projet dans les délais impartis, Tabag mena» (dégage de là), a-t-il lancé à l'adresse de l'intervenant concerné. Ce n'est pas tout. Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, s'est également emporté en apprenant que le projet de réalisation d'une bretelle de 8 km et d'un pont reliant l'autoroute à l'aéroport international Aboubakr Belkaid, n'est qu'à 40 % après plus de neuf mois de travaux. Il a demandé aux responsables des travaux publics au niveau de la wilaya de programmer une réunion pour mardi prochain afin d'arrêter un nouveau délai. Le ministre a tenu à préciser qu'il n'y aura ni avenant ni réévaluation de l'enveloppe financière de tous les projets en retard. Amar Ghoul n'a pas tout vu puisqu'il on lui a «caché» un autre pont en souffrance sur la nouvelle voie d'évitement du chef-lieu de wilaya.