367.000 ha de terres devraient être au total emblavées cette saison dont 320.000 pour les céréales. 44.000 ha sont réservés pour les fourrages et 3000 pour les légumes secs. Pour ce faire, 41.000 quintaux de semences ont été jusque là livrés par la coopérative des céréales et légumes secs de Tiaret, dépassant de loin les objectifs initiaux tracés, soit la livraison de 33.000 quintaux. Un entrain qui oblige cet organisme à revoir à la hausse l'offre qui devrait atteindre à terme les 50.000 quintaux. Derrière la CCLS-Tiaret, celle de Frenda suit avec 19.000 quintaux et, enfin, Mahdia avec 16.000. Pour les engrais de fond, 17.622 quintaux ont été cédés. Poursuivant son effort pour la réussite de la prochaine campagne labours semailles, la BADR a déjà consenti des crédits à 807 agriculteurs moyennant le décaissement de 22 milliards de dinars. Le taux de recouvrement avoisine les 88% et est jugé «satisfaisant comparativement aux années précédentes». En application d'une directive de la tutelle, les coopératives de céréales ont commencé depuis mardi dernier à broyer, avant de le céder, l'orge de consommation aux éleveurs. Une directive sommant les responsables à «broyer 20% du quintal avant livraison» pour, explique-t-on «enrayer la spéculation et surtout la fraude qui a caractérisé la dernière campagne moissons battages». Une décision fortement contestée par les fellahs, notamment les éleveurs qui y voient une autre manière de les étouffer pour leur faire perdre du temps, de l'argent et surtout encourir des risques aux bêtes. Un éleveur de la région nous expliqua que «pour prendre possession de quelques quintaux d'orge, on nous oblige à faire la queue devant le dock silo de Sougueur, rallonger les dépenses liées à la manutention et au transport». Certains responsables admettent volontiers cet état de fait: «On va essayer par le biais du wali d'alerter les responsables au niveau du ministère pour les amener à abandonner cette approche» annonce un responsable au niveau de la DSA. M.Djeli Djelloul, directeur de la CCLS-Tiaret, fait savoir qu'«il existe un seul broyeur à Sougueur dont les capacités de production n'excéderaient pas les 300 quintaux/jour». La controverse intervient à un moment où plus de 70.000 quintaux d'orge ont été livrés à 3000 éleveurs mais pour «assurer un stock de sécurité suffisant». Propos relativisés puisque les aires de stockage continuent à ployer sous la production exceptionnelle d'orge durant la campagne de 2009.