Le ministre de l'Energie et des Mines et président en exercice du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), Youcef Yousfi, est à Doha, capitale du Qatar, où se trouve le siège du FPEG, pour présider les travaux de la 11e réunion ministérielle de cette organisation qui se tiendra demain. Selon le ministère de l'Energie, les ministres de 11 pays membres, à savoir l'Algérie, la Bolivie, l'Egypte, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinidad & Tobago et le Venezuela, ainsi que ceux des 3 pays observateurs (Kazakhstan, Norvège, Pays-Bas) participeront à cette réunion. Une rencontre des experts aura lieu aujourd'hui. La situation du marché international du gaz sera à l'ordre du jour de cette réunion, en plus des questions d'organisation et du fonctionnement du Forum. Pour cette année 2010, c'est l'Algérie qui préside le Forum depuis le 1er janvier. A Oran, lors de la 10e réunion ministérielle du forum, le 19 avril dernier, les pays membres avaient adopté «la Déclaration d'Oran». Ils ont aussi décidé de créer un groupe de travail pour élaborer une stratégie à long terme. Ce groupe de travail, composé de représentants des pays membres, devait travailler en étroite collaboration avec le secrétariat du FPEG afin d'élaborer et finaliser la stratégie du forum pour les 5 années à venir. Les ministres ont aussi convenu de la possibilité d'organiser le 1er sommet du forum en 2011, un événement qui réunira les chefs d'Etat. La principale décision prise lors de la réunion d'Oran a été d'œuvrer pour un mécanisme devant permettre d'aligner le prix du gaz sur celui du pétrole. A la veille de cette réunion, Abdallah Ben Hamad Al Attiyah, ministre de l'Energie du Qatar où se trouve le siège du FPEG, a réitéré cette demande en estimant que «c'est la meilleure façon d'apporter la stabilité au marché», tout en excluant la mise en place d'un cartel. «Un accord sur la fixation des prix du gaz ferait que le marché sera ouvert à tout le monde et l'offre serait garantie, plutôt que d'avoir des exportateurs qui changent les destinations de leurs exportations selon les prix», a-t-il indiqué dans une déclaration rapportée par la presse internationale. La baisse de la demande mondiale de gaz suite à la crise économique et au développement de la production des gaz non conventionnels aux Etats-Unis a entraîné une baisse des prix, notamment sur le marché spot. Aux Etats-Unis, la baisse a été importante et le MBTU est descendu jusqu'à moins de 4 dollars, alors qu'il dépassait les 8 dollars. Cette situation peut ralentir les investissements et entraîner les prix à la hausse dans quelques années. Si, pour l'instant, le problème est vécu par les pays producteurs, la tendance pourrait s'inverser et c'est ce qui explique la volonté de ces derniers d'œuvrer à la stabilité. Selon plusieurs experts, la bulle gazière va encore durer quelques années avant que le marché retrouve un équilibre. Les pays membres du FPEG détiennent 70% des réserves mondiales de gaz conventionnel.