Bonne nouvelle pour les enseignants de la formation et de l'enseignement professionnels ! Les rappels dus au nouveau régime indemnitaire ne tarderont pas à être perçus dans leur intégralité. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, en a fait hier la promesse. «Notre secteur suit les mêmes démarches que celui de l'Education nationale. Un plan de versement des rappels a été mis en place. Le versement se fera en trois tranches. La première tranche a été effectuée en novembre dernier, la deuxième interviendra en mars 2011 et la dernière sera exécutée avant les vacances de l'été prochain», a précisé le ministre lors d'une conférence de presse en marge d'une conférence d'évaluation du secteur, hier, à l'Institut national de la formation professionnelle d'Alger. Le ministre s'est montré rassurant en précisant qu'il n'y a pas de «distinction» entre enseignants de la formation professionnelle et ceux de l'éducation nationale. Chacun d'entre eux aura son dû conformément à la démarche mise en place dans les deux secteurs, a-t-il ajouté. Interrogé sur les retards constatés dans certains établissements à percevoir leur première tranche de rappel, M. Khaldi a souligné que le problème est «interne» aux établissements. «Les établissements de la formation professionnelle ont une autonomie de gestion. Certains ont pu être à temps, d'autres accusent un retard. Mais tout rentrera dans l'ordre dans les prochaines semaines», a-t-il rassuré tout en précisant que l'enveloppe financière pour le paiement des rappels et augmentations est disponible. Revenant sur les changements introduits dans le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, le ministre a insisté sur le renforcement des approches pédagogiques et la modernisation de l'administration. «Nous avons ouvert 17 dossiers, 9 sur la pédagogie et 8 sur l'administration», relève M. Khaldi qui considère «primordial» de mettre à niveau les outils pédagogiques et les compétences de sorte à adopter la formation dispensée à la réalité du marché. Intervenant à l'ouverture des travaux de la conférence nationale de l'évaluation du secteur, le ministre a appelé les centres et établissements de formation professionnelle à œuvrer à répondre à la demande potentielle des élèves. Selon lui, il faut définir une méthode claire pour la sélection des élèves, remettant en causant la méthode actuelle considérée comme confuse et inefficace. Le ministre a souligné également que cette année sera celle de la généralisation de l'enseignement de l'histoire dans les centres et différents instituts de la formation professionnelle. «L'enseignement de l'histoire a été introduit dans le secteur depuis la signature de l'accord-cadre entre le ministère des Moudjahiddine et celui de la Formation professionnelle en 2002. Cette année, nous allons nous atteler ainsi à ce que l'enseignement soit généralisé et obligatoire», a indiqué le ministre qui a rappelé, dans ce sillage, le dernier changement constitutionnel qui a rendu obligatoire l'enseignement de l'histoire dans tous les secteurs de la formation et de l'enseignement. Placée sous le signe de «La qualité de la formation», la rentrée d'octobre s'est fixée comme objectifs la prise en charge de la demande exprimée en main-d'œuvre qualifiée, l'optimisation et la rentabilisation des capacités d'accueil et la prise en charge de la demande potentielle des sortants de la 3e année secondaire. La rentrée de 2010 s'est caractérisée, comme il est souligné dans un communiqué ministériel, par l'incorporation d'un effectif global de 527 000 stagiaires et apprentis dont 256 000 nouveaux, ce qui représente une évolution de 28% par rapport à 2009.