Abdelaziz Belkhadem estime qu'il est temps de se pencher sur la question du «cumul de responsabilités» qui s'avère parfois préjudiciable au parti. Le secrétaire général du FLN assure que le renouvellement des structures de base du FLN est en phase finale. Intervenant hier à l'ouverture de la réunion de l'instance de coordination du parti à Alger, Abdelaziz Belkhadem, qui fait l'objet d'un mouvement de redressement, indique que l'opération de renouvellement a été menée avec succès dans 1540 kasmas. «Hormis 4 à 5 kasmas où il y a eu des heurts, l'opération s'est bien déroulée», souligne-t-il, tout en considérant que les affrontements entre militants enregistrés ici et là sont une réalité inévitable dans la pratique démocratique. Sans faire référence au mouvement de redressement qui réclame sa tête depuis quelques mois, le SG du FLN qualifie d'«irrecevables» les recours faits par les militants de certaines kasmas, sans les citer. Selon lui, ces recours n'ont aucun fondement. Abdelaziz Belkhadem émet, par ailleurs, des réserves sur la composante de certains bureaux de kasma et promet d'intervenir pour opérer des changements. Selon lui, il est «inacceptable» de laisser dans les bureaux de kasma des gens dont l'appartenance à un autre parti politique est «prouvée». Le SG du FLN veut également assainir les listes de militants de son parti. Abdelaziz Belkhadem estime qu'il est temps de se pencher sur la question du «cumul de responsabilités» qui s'avère parfois préjudiciable au parti. «Un P/APC qui préside une kasma va vaquer à ses tâches communales ou se consacrer aux exigences partisanes ?» se demande le chef en second de l'ex-parti unique. Trancher la question ne peut pas se faire, précise-t-il, sans l'avis des cadres et des militants du parti. Le renouvellement des mouhafadhas, quant à lui, prendra fin d'ici février 2011. Le SG du FLN estime dans ce sillage qu'il est nécessaire de créer de nouvelles mouhafadhas dans les grands centres urbains. «A Alger, nous avons sept mouhafadhas, mais dans d'autres grandes villes, comme Oran, Constantine et Sétif, nous devons nous employer en à mettre sur pied de nouvelles», soutient-il. L'idée sera soumise, d'après lui, au comité central. Ce dernier devra se réunir en session ordinaire ce week-end où il sera question notamment de la situation du parti. Le SG du FLN n'a cependant rien dit sur la suite donnée à la décision de traduire devant le conseil de discipline certains hauts cadres du parti qui mènent actuellement un mouvement de redressement contre lui. Ce mouvement de redressement, conduit par l'ancien ministre Mohamed Seghir Kara, ne cesse d'étendre sa toile à travers le pays. Il y a quelques jours, c'est la mouhafadha d'Oran qui est tombée sous l'escarcelle des redresseurs. Sommet de l'Alliance présidentielle samedi