Selon les premières informations, ce vandalisme serait l'œuvre d'un groupe de fanatiques qui prêchent l'interdiction de construire les tombes. D'autant plus que celles qui ne sont pas reconstruites avec du marbre ont été épargnées. Le cimetière de Sidi Belkacem au village de Remila, à cinq kilomètre de la commune de Sidi Aïch, a été sauvagement saccagé durant la nuit du mardi à mercredi derniers. C'est au lendemain matin, lorsque des citoyens ont visité les tombes de leurs proches, qu'ils ont découvert le cimetière dans un état lamentable. Alertés sur le champ, les éléments de la brigade de la gendarmerie de Sidi Aïch se sont immédiatement dépêchés sur les lieux. Ces derniers et quelques habitants ont compté, au total, 53 tombes dégradées. A notre arrivée sur les lieux, la population locale était encore sous le choc. M. Mouloud Boudjou, président du comité religieux, n'a pas mâché ses mots pour condamner les agissements des auteurs du crime. «Ce drame a mis tous les villageois en émoi. Certains ne peuvent plus remettre les pieds au cimetière tellement ils sont traumatisés» raconte ce responsable. «C'est comme si nos défunts ont été tués après leur mort» ajoute un autre citoyen, visiblement outré par cet acte. Une plainte est déposée par les citoyens et les services de l'APC de Sidi Aïch auprès de la gendarmerie nationale. L'enquête est en cours. Les services de sécurité semblent privilégier la piste d'un acte extrémiste. Selon les premières informations, ce vandalisme serait l'œuvre d'un groupe de fanatiques qui prêchent l'interdiction de construire les tombes. D'autant plus que celles qui ne sont pas reconstruites avec du marbre ont été épargnées. Cette profanation n'est pas un cas isolé. 48 heures auparavant, c'est le cimetière de la ville de Sidi Aïch qui a connu le même sort. Une vingtaine de tombes a été endommagée. Une enquête est ouverte par la sûreté de daïra aussitôt que l'APC de Sidi Aïch aie déposé plainte. Les dégâts étaient plus importants au cimetière de Remila sans doute pour son éloignement du village. Pour ce qui est des réparations, le vice-président de l'APC de Sidi Aïch déclare que «des solutions vont être trouvées pour réhabiliter toutes les tombes saccagées.» D'après nos sources, généralement bien informées, d'autres cimetières ont été profanés dans la région. Dans les hauteurs de Sidi Aïch, à Tazmalt et ailleurs, de nombreuses tombes ont été détruites depuis mi-novembre dernier. Celles-là n'ont pas été signalées aux autorités car, pour la plupart, il s'agit de cimetières familiaux ou alors l'on prenait pour auteurs de ces actes, les animaux sauvages tels que le sanglier. Ce n'est que maintenant que des rapprochements sont faits avec les deux incidents de la semaine écoulée.