Des actes de vandalisme ont été perpétrés, mercredi dernier, dans le cimetière chrétien d'Annaba. La découverte de la profanation a été faite par le gardien lors d'une ronde de routine dans les allées ouest du cimetière. Deux caveaux de famille ont été violés et un cercueil que des mains inconnues avaient fracassé était éventré. L'employé communal, qui a fait le macabre constat dans la matinée de jeudi, signale que de nombreuses croix et statuettes ont été brisées, des pots de fleurs renversés, voire cassés. Au moins cinq tombes datant de la Première Guerre mondiale, situées dans le même carré, ont également fait l'objet de dégradations. Le vice-président de l'association In Memoriam d'Annaba pour la sauvegarde et l'entretien des cimetières, Bernard Gassiot, qui a porté plainte auprès des autorités locales, affirme que ce cas n'est malheureusement pas isolé. Selon le responsable de cette ONG française, “en plus de l'effet dévastateur du temps sur de nombreux cimetières mal entretenus ou tout simplement abandonnés, on viole les sépultures chrétiennes et israélites pour voler les poignées des cercueils, le marbre des tombes ou encore des dents en or ou des bijoux”. Pour M. Gassiot, tous les cimetières sans distinction confessionnelle “sont devenus le lieu privilégié des amateurs de boissons alcoolisées et de drogues, si ce n'est d'autres actes lice cieux”. Il serait temps qu'une action commune entre l'association dont il fait partie, les APC, qui ont à charge d'entretenir les nécropoles, et toutes les bonnes volontés soit entreprise par respect aux défunts. À rappeler que René Levaray, consul général de France à Oran, lors de sa visite la semaine dernière à Aïn Témouchent, a indiqué que le gouvernement français a consacré un budget spécial de plus de 300 000 euros pour l'entretien et la réhabilitation de l'ensemble des cimetières chrétiens. A. Allia