Annoncé hier à Constantine pour une visite d'inspection, le directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a évité de rencontrer la presse, dont les correspondants étaient présents en force au siège du commissariat du 18ème arrondissement. Il était prévu que cette bâtisse, récemment réceptionnée, soit inaugurée par le DGSN qui devait arriver de Sétif. A 9h 30 déjà, le patron de la police n'était pas là. Devant la surprise générale, notamment du côté de la presse, c'est le wali de Constantine, Nouredine Bedoui, qui a inspecté les lieux avant de procéder à l'inauguration officielle. Malgré l'insistance des journalistes, les raisons de cette défection sont restées inexpliquées. Autre surprise, une heure plus tard, le chargé de communication de la sûreté de wilaya de Constantine contacte quelques journalistes par téléphone, pour les informer que le DGSN était arrivé à Constantine et qu'il animera une conférence de presse au siège de l'école de police de Sidi Mabrouk. Il leur demandera même de contacter leurs confrères et consoeurs. Dans une véritable course contre la montre, et en sus des embouteillages monstres de la ville, des journalistes ont pris la route de l'école de police où ils ont eu la surprise (encore une) d'apprendre que cette conférence de presse a été purement et simplement annulée. «Le DGSN a décidé de tenir une réunion à huis clos avec les officiers de la sûreté de wilaya», a-t-on lancé laconiquement à l'adresse des journalistes présents. Selon certaines indiscrétions, le DGSN n'a pas souhaité rencontrer la presse pour éviter d'aborder l'affaire du défunt Kamal Toufouti, mort il y a quelques semaines, dans des conditions obscures à l'intérieur des locaux du commissariat central. Une affaire qui ne semble pas avoir livré tous ses secrets.