A Paris, au Palais de Tokyo, une exposition de la vidéaste Zineb Sedira était à voir les derniers jours de décembre. Elle a été clôturée le 2 janvier dernier. Il s'agit de deux montages admirables, dont l'un est consacré à Mohamed Kouaci, 1922-1966, qui a photographié la guerre d'Algérie et les premières années d'indépendance. Des volumes importants ont été ainsi stockés, sans que personne le sache, alors qu'ils sont «d'un intérêt immense», rapporte le journal Le Monde. C'est la veuve du photographe, Safia, qui, ayant rencontré fortuitement Zineb Sedira, se confie à elle. Elle trouve un terrain fertile et accueillant chez la fille d'anciens combattants de la Révolution. Elle raconte leur foi militante et leur engagement, ainsi que les péripéties de la lutte, avec «les reportages dans les maquis, et la fête à Alger...» Ce film, réalisé à partir de ces entretiens, Gardiennes d'images, a obtenu le prix SAM pour l'art contemporain en 2009. Zineb Sedira expose aussi, jusqu'au 27 mars à Marseille, au musée d'art contemporain, une œuvre vidéo intitulée Les rêves n'ont pas de titre, accompagnée de photographies.