Cette fois, la saison de tennis est bel et bien lancée avec l'Open d'Australie, qui se jouera du 17 au 30 janvier. Les qualifications messieurs et dames ont commencé mardi dernier. Le Marocain Réda El Amrani, seul représentant du Mazghreb en l'absence de l'Algérien Lamine Ouahab, handicapé ces derniers mois par une blessure persistante, s'est qualifié pour le second tour en battant le Slovaque Marek Semian, en deux manches. L'Open d'Australie est la première levée du Grand Chelem. Cette prestigieuse compétition est composée de quatre tournois majeurs. Outre l'Open d'Australie, les trois autres levées sont les suivantes : Roland-Garros (17 mai-5 juin), Wimbledon (20 juin-3 juillet) et l'US Open (30 août-13 septembre). En 2010, deux joueurs seulement, Rafael Nadal et Roger Federer, ont pu inscrire leurs nom au palmarès. L'Espagnol s'était offert Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open. Sa quête, jamais avouée publiquement, du Grand Chelem (remporter les quatre tournois dans la même année), a été contrariée dès le début de saison par le Suisse, son rival intime. Les deux joueurs occupent les deux premières places du classement mondial de l'ATP, Nadal en tête, Federer en qualité de dauphin exceptionnel. Ces deux champions hors norme sont appelés à se livrer, une nouvelle fois, une lutte implacable mais toujours en respectant l'autre. Une correction exemplaire citée très souvent en exemple à certains joueurs qui, pour un rien, s'en prennent au monde entier. A Melbourne, Federer devra défendre son titre, face à la concurrence, et les 2000 points du classement mondial qui vont avec. Nadal, par contre, aura à préserver les 6000 points que lui a rapportés son magistral triplé de l'an dernier. Au classement mondial, le taureau de Manacor a 3145 points d'avance sur son illustre adversaire. Mais elle peut fondre comme neige au soleil s'il n'y prend pas garde. Contre un joueur de la trempe de Federer, qui l'a battu, ne l'oublions pas, au Masters de Londres 2010, où les meilleurs joueurs du monde étaient présents, Nadal sait pertinemment qu'il n'a pas droit à l'erreur. Il sera, tout comme Federer, l'un des favoris à Melbourne. Toutefois, il y a des joueurs qui pourraient mettre leur grain de sel en s'opposant à une énième finale entre les deux hommes. Nous pouvons citer le Serbe Novak Djokovic, le Britannique Andy Murray et, surtout, le Suédois Robin Soderling. Celui-là est capable de brouiller toutes les cartes.