Un vent de révolte souffle sur le monde. Et si d'aucuns n'ont de cesse de se poser la question «à qui le tour ?», le Time Magazine, publication de référence outre-Atlantique, tente d'y répondre. Dans un «top 10 des autocraties dans la tourmente», Time Magazine fait le tour des régimes «en équilibre», des pays dont les «hommes forts s'accrochaient au pouvoir, mais qui sont aujourd'hui considérablement affaiblis». Actualités révolutionnaires obligent, la tête d'affiche de cette «to go» liste est évidemment tenue par le président égyptien Hosni Moubarak. Et dans ce classement pas très enviable, l'Algérie arrive à se frayer une place en fin de peloton. «Abdelaziz Bouteflika, 73 ans, est président de l'Algérie depuis 1999. Il a tenu un poste au sein du Front de libération nationale, le parti des révolutionnaires socialistes qui ont pu, au terme d'une guerre sanglante, arracher l'indépendance de l'Algérie», présente le Time Magazine. Seulement, «ce front s'est rapidement transformé en hégémonique parti unique, régime soutenu par l'armée», est-il expliqué dans l'article. «Durant ses mandats, le président Bouteflika a tenté de jouer à l'infirmière avec les autres parties et d'améliorer le piètre bilan démocratique du pays. Seulement, les libertés politiques demeurent contrôlées, tandis que les observateurs pointent du doigt la corruption généralisée parmi la classe dirigeante», poursuit le Time. «En dépit de la richesse du pays en gaz naturel, le chômage est élevé et une population étonnamment jeune est démangée par de meilleures opportunités et perspectives», est-il souligné. Ainsi, après la révolution tunisienne, «Bouteflika, 'dont le pays est beaucoup plus pauvre que la Tunisie voisine', semble sur le point de faire face à l'éclosion d'une contestation populaire similaire», avance le Time. Le magazine américain conclut son volet Algérie en faisant un parallèle entre la vague d'immolations enregistrée dans plusieurs pays. «La révolte en Tunisie a été déclenchée quand un marginalisé s'est mit le feu. Sept tentatives d'imitation ont eu lieu en Algérie depuis». - Robert Mugabe. A la tête du Zimbabwe depuis l'indépendance du pays, en 1980. - Emomali Rahmon. Président du Tajikistan depuis 1992, il est arrivé au pouvoir au terme d'une sanglante guerre civile, qu'il a lui-même menée. - Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite. La famille royale, qui est estimée à quelque 7000 membres et affiliés, profite de recettes pétrolières phénoménales. Et ce, tandis qu'un adulte sur 7 ne sait pas lire.