La route reliant le village d'Aït Abdelmouméne au chef-lieu communal de Souk El Tenine, dans la daïra de Maatkas, est en train de se dégrader de jour en jour. La voie tend à devenir tout simplement impraticable tout au long de ses 5 km environ. Les nids de poule, les crevasses et la disparition du bitume en plusieurs endroits y rendent la circulation insupportable, en plus des endommagements potentiels causés aux véhicules. Lorsque l'on sait la cherté des pièces de rechange et les interventions onéreuses des dépanneurs, on comprend aisément la colère des usagers et des transporteurs. Déjà que c'est en raison du chômage que la plupart des jeunes transporteurs ont opté pour ce métier, voilà que l'état de cet axe routier en ajoute, pour eux, de son grain de sable, menaçant jusqu'à leur seul gagne pain (le fourgon). «Ce tronçon d'à peine 5 kilomètres est délaissé par les autorités locales des deux communes, de Souk El Tenine et de Tizi n'Tléta», protestent ces transporteurs, expliquant que «le coût des réparations et des pièces de rechange engloutit quasiment tout ce que nous gagnons par jour dans cette activité. Nous avons à maintes reprises interpellé les instances concernées, mais vainement. Sur cette route l'automobiliste doit s'imposer des slaloms et une vitesse de limace pour éviter les "cratères", en choisissant plutôt les crevasses moins profondes, pour pouvoir passer», regrette encore ce transporteur.