Le scénario qui a prévalu il y a presque une année au secteur sanitaire d'El Harrouche semble se reproduire à Skikda. A titre de rappel, la section locale du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) avait trouvé tout le mal du monde à tenir son assemblée générale et entamer ses activités au niveau d'El Harrouche. Il a fallu à ses membres de l'assiduité, de l'abnégation et beaucoup d'encre pour parvenir à disposer d'un accord pour la tenue de l'assemblée. Les mêmes ingrédients de la discorde sont présents aujourd'hui à Skikda avec en plus quelques spécificités propres à son hôpital. Les membres du bureau provisoire, dûment mandatés par le bureau national, n'arrivent toujours pas à tenir leur assemblée, alors que la chose parait pourtant si anodine et s'inscrit naturellement dans la diversité syndicale chèrement défendue par les décideurs. Mais les choses les plus simples sont à Skikda les plus sujettes aux équivoques, sinon comment expliquer que des paramédicaux, qui exercent en toute légalité et dans le respect des lois, se retrouvent dos au mur ? Qui a intérêt à marginaliser le SAP et dans quels buts ? Plusieurs membres du syndicat ont tenu, lors de leurs multiples passages à notre bureau à « s'insurger contre ce refus à demi voilé de nous voir nous implanter à Skikda ». Ils iront jusqu'à exhiber l'ensemble des correspondances et autres pièces administratives qui prouvent leur long combat. « Nous avons frappé à toutes les portes, mais on a l'impression que personnes ne veut prendre de décision. On nous fait balancer d'un responsable à un autre sans que nous parvenions à disposer de l'autorisation de tenir notre assemblée générale, alors nous avons présenté toutes les garanties et l'ensemble des exigences comme le stipule la loi. » Ils ont également avancé qu'ils ont adressé des correspondances au directeur du centre hospitalier de Skikda ainsi qu'au directeur de la santé : « Nous avons réussi à assurer plus des 20% d'adhérents comme l'exige la loi, en plus le SAP est une organisation reconnu en tant que mouvement syndical légal du pays et elle est présente dans plusieurs secteurs à travers le territoire national. Pourquoi on ne veut pas de nous à Skikda ? Le secteur sanitaire de Skikda serait-il à part ? », s'est interrogé l'un des responsables. Le refus signifié aux syndicalistes du SAP ne porte pas de nom. Aussi étrange que cela puisse paraître, les syndicalistes n'arrivent pas encore à comprendre le sens de ce refus encore moins ses initiateurs. Le directeur du centre hospitalier de Skikda duquel on s'est rapproché s'est contenté de déclarer : « Moi je ne m'immisce pas dans les affaires syndicales, mais j'ai des obligations administratives. J'ai une tutelle à qui je dois rendre des comptes et que je dois consulter avant toute décision qui touche le secteur. Je ne peux accorder aux gens du SAP une autorisation de tenir leur assemblée sans consulter la direction de la santé. Il ne s'agit pas de donner comme ça une salle pour tenir une réunion alors qu'il y a des garanties à assurer dans une enceinte hospitalière. » Contacté à son tour, le directeur de la santé dira : « C'est là un sujet qui concerne le centre hospitalier et non la direction. Je n'ai pas à ordonner au directeur d'accorder son autorisation ni à la refuser. C'est un sujet propre au centre. » En attendant, les syndicalistes n'abdiquent pas, et se disent prêts à continuer leur combat légal au nom de la légalité et de la diversité et non de l'adversité. Comprendra qui voudra.