A l'instar de plusieurs régions du pays, Chréa a revêtu son manteau blanc ces derniers jours. La température a chuté brusquement à Blida et sa région. La forêt de l'Atlas tellien a repris des couleurs. L'année dernière, la poudreuse n'avait fait son apparition qu'à la fin du mois de février et au début du mois de mars. Cette année, elle est en avance. Cela augure d'un hiver rigoureux contrastant avec les grandes chaleurs de l'été qui vient de s'achever. Si le soleil daignera faire son apparition le week-end prochain, il est fort à parier que le rush vers Chréa sera impressionnant. Le trafic routier risque de subir les influences. Les autorités locales seraient bien inspirées de prévoir des moyens draconiens pour assurer la fluidité de la circulation. Les amoureux de la neige seront nombreux à emprunter la route tortueuse qui relie la ville des Roses à Chréa. Ils sont prêts à endurer toutes les tracasseries pour assouvir leur soif d'oxygène dégagé par les cèdres de l'Atlas blidéen. Les propriétaires de minibus, qui ont l'habitude de faire la navette Blida-Chréa, se frottent les mains. Les gargotiers aussi. Ce sera l'occasion pour eux de faire recette après le « vide » de plusieurs mois. Chréa est-elle prête à accueillir tout ce beau monde ? Malgré quelques réalisations de moindre envergure, Chréa doit améliorer sa capacité d'accueillir ces milliers de visiteurs qui ont besoin de se reposer, de manger et de se balader dans la nature. Les bancs publics installés le long de la route sont, certes, les bienvenus, mais les toilettes publiques font défaut. L'APC de Chréa devrait être dotée de gros moyens pour y remédier. Sur le plan touristique, cette station est un « créneau porteur », qu'il faudrait judicieusement exploiter. Tout le monde y gagnerait : la commune, la wilaya, le ministère du Tourisme et par conséquent l'Algérie. Pour fuir la pollution et le bruit infernal de la ville, les citadins ont besoin de refuge. Chréa est prête à les accueillir, pourvu qu'on lui en donne les moyens.