Au deuxième et dernier jour de la grève observée par les travailleurs de l'éducation affilés au Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) au niveau de la wilaya de Béjaïa, un rassemblement s'est tenu hier devant le siège de la wilaya. Le premier responsable local du syndicat, M. Bekhouche, qualifiera la grève de « réussie » avec un taux de suivi allant de 75% à 85%, malgré « les tentatives d'intimidation ». Le taux contraste avec les 36% avancé par la Direction de l'éducation (DE). Le rassemblement a été l'occasion de rappeler les principales revendications du mouvement de protestation. Une augmentation conséquente des salaires, une retraite rétribuée à 100%, un statut de la Fonction publique dont l'application est sans cesse ajournée et dont le texte est sujet à « des amendements sans consultation des représentants des travailleurs ». La réforme du système éducatif, mise récemment en application, sera également critiquée, car « menée sans concertation avec les acteurs opérant sur le terrain ». Dans la perspective d'un plus grand forcing sur la tutelle, le principal animateur du Sete évoquera l'action envisagée en commun au niveau national avec les autres syndicats du secteur. « Nous demandons à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) de nous suivre », lance M. Bekhouche, annonçant que devant un éventuel refus de la fédération, le Sete s'engagera tout de même dans la bataille. M. Khoulalène, membre du secrétariat national de la FNTE, affinera les mêmes revendications, à savoir l'élaboration d'un même statut pour les travailleurs de l'éducation, soit intégrer les corps communs, l'assouplissement des conditions d'inscription aux listes d'aptitude, et une augmentation salariale articulée sur un salaire de base égalant le SNMG. A propos du rapprochement en gestation entre les principales forces syndicales du secteur, M. Khoulalène se dit favorable à toute action allant contre « l'effritement du champ syndical ». Il dénoncera, par ailleurs, les blocages bureaucratiques qui retardent la tenue du congrès de la FNTE. Les syndicalistes du Sete expriment, par ailleurs, leur solidarité à l'égard du secrétaire général du Syndicat des douanes, M. Badaoui, dernièrement licencié.