- Londres convoque l'ambassadeur de Libye La Grande-Bretagne a convoqué, hier, l'ambassadeur de Libye à Londres pour protester contre la violence de la répression des manifestations dans le pays et étudie la nécessité de faire évacuer ses ressortissants du pays, a indiqué le même jour son ministre des Affaires étrangères. «Nous avons convoqué aujourd'hui l'ambassadeur libyen à Londres au Foreign afin d'exprimer notre condamnation la plus totale de l'utilisation de la force létale contre les manifestants», a dit William Hague à Bruxelles, en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne. «Nous appelons immédiatement à mettre fin à la violence et à ce que toutes les parties concernées se comportent avec humanité et retenue», a-t-il dit, en demandant que des militants des droits de l'homme puissent avoir accès au pays pour voir ce qui s'y passe. William Hague a en outre appelé à l'ouverture «d'une enquête» sur les événements, notamment à Benghazi, bastion des opposants à 1000 km à l'est de Tripoli.
- France Paris a renouvelé, hier, son appel à «la cessation immédiate des violences» et «au respect du droit de manifester pacifiquement» en Libye. «Face à la lourde répression de ces derniers jours, la France est très préoccupée par l'évolution de la situation en Libye. Elle appelle à la cessation immédiate des violences, au respect du droit de manifester pacifiquement et des libertés d'expression et de communication», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero lors d'un point de presse.
- Italie L'Europe ne devrait pas chercher à exporter son modèle en Afrique du Nord, a estimé, hier, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, tout en disant redouter une division de la Libye et l'instauration d'une république islamiste sur place. «Nous ne devrions pas donner la mauvaise impression que nous exportons notre démocratie. Nous devons aider et soutenir la réconciliation pacifique», a-t-il dit en marge d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Bruxelles, «mais l'Europe ne devrait pas interférer». La Libye a un «besoin urgent d'entamer un processus de réconciliation nationale, de réconciliation pacifique, de mettre un terme à la violence tout en défendant l'intégrité territoriale de la Libye», a insisté Frattini. Il s'est notamment dit «extrêmement inquiet» de la perspective de «l'auto-proclamation d'un soi-disant émirat islamique de Benghazi». «Vous imagineriez avoir un émirat islamique arabe à la frontière de l'Europe ? Ce serait une menace sérieuse», a-t-il observé.
- Etats-Unis Le président américain, Barack Obama, «étudie toutes les actions appropriées» face aux événements en Libye, a indiqué, hier, un responsable de son administration, exhortant le régime de Mouammar à ne pas faire usage de la force contre les manifestants. «Nous sommes en train d'analyser le discours de Seïf al Islam El Gueddafi pour voir quelles possibilités de réformes sérieuses il comporte», a indiqué le responsable américain. «Nous allons chercher à obtenir des clarifications auprès de hauts responsables libyens, et nous continuons à insister auprès d'eux sur la nécessité d'éviter la violence contre les manifestants pacifiques et de respecter les droits universels», a-t-il ajouté. Ce responsable a précisé que Barack Obama avait été informé de la situation dimanche soir par son conseiller à la sécurité nationale, Tom Donilon, et était «maintenu informé des événements aujourd'hui». «Nous étudions toutes les actions appropriées», a-t-il ajouté.
- Russie Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé, hier, toutes les parties en Libye à trouver une solution pacifique pour mettre fin aux violences qui ensanglantent le pays depuis au moins une semaine. «Nous appelons toutes les parties en Libye à trouver une solution pacifique aux problèmes existants par la voie d'un dialogue national et à entreprendre les réformes qui s'imposent», a précisé le ministère dans un communiqué. «Il faut que la violence cesse. C'est seulement de cette manière qu'il sera possible d'éviter une aggravation de l'instabilité dans le pays et de nouvelles victimes, et de normaliser la situation», a ajouté le ministère russe.
- Canada Le Canada «condamne vigoureusement» la répression en Libye, où le pouvoir a exercé une «force meurtrière» contre des «manifestants innocents», a dit, hier, le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon. La Libye est secouée depuis quelques jours par des émeutes sans précédent contre le régime du colonel Mouammar El Gueddafi, qui ont été durement réprimées et auraient fait des centaines de morts, selon des organisations internationales de défense des droits de l'homme. «Le Canada condamne vigoureusement les mesures de répression violentes à l'endroit de manifestants innocents, lesquelles ont causé le décès de nombreuses personnes et fait plusieurs blessés», a déclaré M. Cannon dans un communiqué. «Nous exhortons les forces de sécurité libyennes à respecter les droits de toutes les personnes concernées ainsi que leur engagement envers la liberté d'expression et le droit de réunion. Les autorités libyennes doivent faire preuve de retenue et cesser d'avoir recours à une force meurtrière contre les manifestants», a-t-il ajouté. «Le gouvernement du Canada déconseille tout voyage non essentiel vers la Libye», a-t-il poursuivi.