Beaucoup s'accordent à dire que le suivi et la qualité des projets ainsi que les délais de réalisation non respectés participent à la dégradation des relations du citoyen avec l'administration. L'amélioration du cadre de vie impliquant l'intervention du secteur de la construction et de l'urbanisme est loin de remporter la palme de la performance et de l'efficacité dans la wilaya de Aïn Defla, si l'on se réfère à la réalité diront unanimes des citoyens. Ces derniers, dont la vie avait brutalement basculé dans l'anarchie à cause des années de terreur, aspire à une qualité de vie, estiment les citoyens. Si d'aucuns observent quelques améliorations ici et là, beaucoup en revanche s'accordent à dire que le suivi et la qualité des projets ainsi que les délais de réalisation non respectés participent à la dégradation des relations du citoyen avec l'administration, cette dernière étant accusée de laxisme. Il est vrai, expliquent des responsables du secteur, que la situation héritée de la période se situant entre les années 1990 à 2004, était lamentable, puisque les aménagements extérieurs étaient inexistants. Depuis, indique la même source, près de 247 sites sur 655 identifiés ont fait l'objet de réhabilitation ou d'aménagement. Il s'agit d'opérations concernant la voirie, l'éclairage public, le bitumage des routes et pour lesquelles des montants conséquents ont été consentis.Cependant, tous les indicateurs à ce niveau ne sont pas au vert, affirment des citoyens des zones rurales ou en agglomération. Les écueils restent entiers, s'agissant notamment des quartiers où l'absence de réseaux d'assainissement et d'eau potable renforce chez la population le sentiment d'inégalité sociale et de marginalisation. Aussi, des foyers se trouvant en plein centre-ville ou à la périphérie continuent d'évacuer les eaux usées au moyen de fosses septiques. Par ailleurs, des logements sociaux sont livrés sans achèvement des travaux d'aménagement extérieur au grand dam des locataires, comme c'est le cas des habitants du site Fonal à Miliana. Mais ce qui énerve au plus haut point les citoyens du milieu rural ou ceux du centre-ville, c'est sans conteste l'état de dégradation avancé des routes dans plusieurs communes. Une situation qui pénalise toutes les couches de la population. Ainsi, les moyens de transport, quand ils existent, évitent d'emprunter ces segments de routes dégradées privant les usagers d'un service vital, particulièrement pour les écoliers ou pour évacuer des malades. Sur un autre plan à savoir celui relatif à la construction, la situation, si elle enregistre quelques améliorations, n'est pas pour autant maîtrisée. Constructions en matériaux hétéroclites, maisons en préfabriqué datant d'une trentaine d'années, bref l'habitat précaire a encore de beaux jours devant lui, vu l'état des lieux. A souligner, selon la source émanant de la DUC, que les opérations de mise en conformité ont permis le traitement de 500 dossiers sur les 1529 déposés auprès des services compétents. Ces opérations, qui s'échelonneront sur cinq ans, entrent également dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie du citoyen. Pour le quinquennal 2010/2014, il est également prévu la réhabilitation de plus de 290 sites répartis à travers une trentaine de communes.Rendre toutes les villes agréables à vivre est un objectif à réaliser à l'horizon 2014, selon la même source. Un défi difficile à relever, selon des spécialistes, en raison des retards accumulés dans ce domaine et d'un déficit en organisation entre les parties impliquées. Quant aux municipalités, elles misent sur le volume des enveloppes allouées à cet effet pour concrétiser leur PCD (Programmes communaux de développement).