Les sélections nationales de la Tunisie et de l'Angola s'affrontent aujourd'hui à 18h30 (heure algérienne) au stade Al Merrikh à Omdurman, dans une finale inédite du deuxième Championnat d'Afrique des Nations CHAN-2011. Avant le début de cette compétition, personne n'aurait parié sur l'une des deux équipes pour succéder à la RD Congo au palmarès du CHAN, notamment pour l'équipe angolaise qui s'était qualifiée in extremis en quart de finale après un match à rebondissements contre le Rwanda (2-1), lors de la troisième journée de la phase de poules. «C'est la première finale pour l'Angola dans un tournoi majeur de la Confédération africaine de football. Nous sommes contents et fiers de cette performance, mais il faut continuer à travailler et ne pas dormir sur ses lauriers», s'est félicité le capitaine Kali, l'un des joueurs-cadres de l'équipe angolaise. Les Palancas Negras, qui restaient sur un cuisant échec lors de la Coupe d'Afrique des Nations CAN-2010, qu'ils ont organisée sur leurs terres, sont en train de réussir un excellent parcours au CHAN, sous la conduite de l'ancien international Lito Vidigal, très satisfait du comportement de sa formation. «L'échec de la CAN-2010, qui s'est déroulée en Angola, nous a permis de revoir beaucoup de choses. Il fallait retenir les leçons de cette contre-performance. On apprend dans la défaite», a-t-il expliqué. Tombeurs successivement du Cameroun en quart de finale et du Soudan, pays hôte en demi-finale, et à chaque fois aux tirs au but, les coéquipiers de Diniz Nari doivent néanmoins hausser leur niveau de jeu pour espérer battre la Tunisie. «Nous allons jouer comme nous le faisons depuis le début du tournoi avec notre intelligence et notre rigueur tactique. J'ai confiance en mon travail et en mon groupe. Nous avons une petite chance que nous allons jouer à fond», a indiqué le coach angolais. Les tunisiens favoris De son côté, la sélection de la Tunisie, constituée de plusieurs joueurs de l'équipe A, a réalisé jusque-là un sans-faute grâce à l'expérience et aux qualités techniques de ses joueurs. Mais en demi-finale, les hommes de Trabelsi ont eu très chaud face à l'Algérie, notamment sur le plan physique, où ils ont dû attendre la fatidique série des tirs au but pour composter leur billet pour la finale. «C'est vrai, on a souffert physiquement en demi-finale, il ne faut pas oublier que les joueurs ont eu seulement deux jours de récupération par rapport aux autres sélections. C'est pour cette raison que notre travail est axé sur cet aspect», a indiqué le coach tunisien. Plus expérimentés et plus techniques, les Tunisiens partiront avec les faveurs des pronostics, mais les Angolais ne comptent pas se laisser faire et voudraient bien épingler leur adversaire. Avec des joueurs comme Msakni, Dhaouiadhi, Chedli ou encore Darragi, l'équipe tunisienne possède un potentiel remarquable pour faire la différence face à l'engagement physique des Angolais. «Nous sommes sereins, je pense qu'on a les moyens pour s'imposer et ramener cette Coupe en Tunisie. Les joueurs sont conscients de l'importance de l'enjeu et décidés à faire de leur mieux. Ce sera un match difficile pour les deux équipes», a-t-il estimé. Pour ce second face-à-face entre Angolais et Tunisiens, après celui de la phase de poules, où les deux équipes s'étaient neutralisées (1-1), cette fois, il faudrait bien un vainqueur pour succéder à la RD Congo au palmarès de cette compétition.