Après les ingénieurs qui ont contesté le décret 10-315, ce sont les étudiants du LMD, toutes filières confondues, qui ont pris le relais des protestations pour contester cette fois son abrogation. En effet, l'Université des Sciences et de la Technologie d'Oran (USTO) était hier occupée par les étudiants qui se sont massés en grand nombre devant l'accès de l'établissement interdisant l'accès tant au personnel qu'aux enseignants. «J'ai dû faire le mur pour pouvoir pénétrer à l'intérieur de l'enceinte de l'Université», nous confiera l'assistante du recteur. Une université qui était paralysée par ces protestataires qui réfutaient tout alignement avec les étudiants en ingéniorat ainsi que leur «déclassification» à la catégorie inférieure. «Le Master doit être supérieur à celui des ingénieurs», ont indiqué leurs représentants regroupés dans un amphithéâtre de l'établissement. M.Boudia, pour sa part, ne comprenait pas qu'on puisse reprendre ces protestations alors que leurs délégués lui ont remis en main propre un avis d'arrêt de grève ce jeudi 24 février. Le recteur par intérim déclare avoir informé ces délégués du contenu de la circulaire ministérielle n°177 du 23 février. Une circulaire par laquelle il est demandé aux chefs d'établissements d'enseignement supérieur, d'entamer l'organisation au sein de leurs établissements respectifs, des débats avec la participation des acteurs de la communauté universitaire suivant un planning arrêté dans une fiche technique remise à notre rédaction. Un planning établi en 3 phases. Une première phase de débat au stade des départements. La seconde au niveau de la Faculté, de l'Institut ou de l'Ecole et enfin la troisième au niveau de l'Université et des centres universitaires. Des débats, comme précisé dans cette circulaire, qui se dérouleront en présence des représentants des étudiants. Les échéances fixées à cet effet prennent effet à compter du 27 février. Toutes ces phases verront la participation des représentants des étudiants. Le vice-recteur invite de ce fait les étudiants «à se faire représenter avec force aux débats et reprendre les cours».