Les députés du Front national algérien (FNA) ont décidé d'organiser, la semaine prochaine, un sit-in devant l'APN pour contester de manière générale contre le fonctionnement de l'Assemblée et contre le projet de loi relatif à la commune. Un projet élaboré sans l'implication des concernés, notamment les élus. Fort de ses 1874 élus, y compris les 15 siégeant à l'APN, le FNA a opté dans un premier temps pour le boycott de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps, mais hier, il a carrément choisi de geler ses activités en plénière et d'organiser un rassemblement devant le siège de l'Assemblée. «Nous avons boycotté la cérémonie de clôture et d'ouverture des séances d'automne et de printemps, car le gouvernement a refusé de prendre en charge les préoccupations des citoyens. Aujourd'hui, par nos deux actions, nous ciblons deux objectifs», a soutenu hier Moussa Touati, président du parti. Celui-ci regrette que l'Assemblée soit devenue une chambre d'enregistrement et ne se préoccupe pas des doléances des citoyens. «Dans notre pays, il est regrettable de constater que l'administration n'est pas au service du peuple, mais le contraire, c'est le peuple qui est à son service. Ce n'est pas logique», déplore M. Touati. Les députés du FNA n'envisagent pas de démissionner de l'hémicycle : «Nous ne démissionnerons pas de l'APN, car nous sommes redevables devant nos électeurs. Nous sommes dans l'obligations de révéler notre position c'est pourquoi nous contestons cette Assemblée», affirme Moussa Touati qui invite les élus locaux des autres formations à prendre part au sit-in : «Le projet du code communal est programmé pour dimanche prochain et le vote intervient trois jours après. Nous allons organiser notre sit-in durant cette période. Est-il normal qu'un projet d'une telle importance soit expédié de cette manière», s'est interrogé M. Touati. Le FNA va militer pour le retrait de ce texte et pour redonner à l'APN sa crédibilité d'antan. Faut-il rappeler que la séance de dimanche est consacrée au vote de trois ordonnances suivi de la présentation puis du débat autour du projet de loi relatif à la commune.