Après plusieurs jours d'attente, le citoyen, dont les déboires ne sont pas terminés, se retrouve avec un acte de naissance truffé d'erreurs. L'informatisation des services de l'état civil de la commune de Constantine ne semble pas avoir réglé les problèmes des citoyens en quête d'un acte de naissance. Plus de deux mois après la décentralisation des services de l'état civil au niveau des dix secteurs urbains de la ville, la qualité des prestations ne s'est guère améliorée. Une vive tension règne ces derniers jours avec le rush sans précédent enregistré devant les guichets où la demande est de plus en plus importante, surtout de la part des demandeurs d'emploi et de logements, en plus des citoyens désireux de renouveler leurs passeports et cartes d'identité. «Cela fait une semaine que j'attends qu'on me remette mon acte de naissance extrait du registre; à chaque fois que je me présente devant le guichet, on me demande de revenir plus tard », s'est écrié un citoyen rencontré au secteur de Sidi Rached. Ce dernier est submergé chaque jour par une foule compacte. Certains affirment accomplir un véritable parcours du combattant pour obtenir le fameux document. «Il faut d'abord exprimer la demande et attendre deux à trois jours pour l'obtenir», dira un quinquagénaire. Un autre affirme qu'on la renvoyé de l'autre côté du service pour y recevoir sa pièce, mais sans résultat. «On vous dira à chaque fois de patienter, mais la patience a des limites; je viens tous les jours faire la chaîne devant le fameux guichet 8 et je reviens à chaque fois bredouille, pourtant on m'a informé que l'acte devrait être délivré en 48 heures », dira-t-il. Un autre jeune, en colère, déclare qu'après une longue attente, il s'est retrouvé avec un acte erroné. «Je n'en ai fait le constaté qu'une fois rentré à la maison, j'y ai découvert une erreur dans la transcription de mon prénom ; quand je suis retourné le lendemain au service, on m'a demandé de formuler une réclamation», dénonce-t-il. Devant le guichet des réclamations, une longue file se forme tous les jours. «Tous ces gens sont venus pour une erreur dans leurs actes de naissance ; vous voyez avec tous le temps qu'on a perdu, on se retrouve à la case départ», regrette un homme, qui note qu'il risque de ne pas déposer son dossier de demande d'emploi après l'expiration des délais. De l'autre côté des guichets, les agents sont complètement débordés. Certains tentent de calmer des citoyens enragés. «Certains travailleurs ne font que nous leurrer en nous affirmant que nos documents ne sont pas prêts», s'indigne une dame. En voulant comprendre le pourquoi de cette anarchie, nous nous sommes rapprochés d'un responsable au niveau des services de la rue du 20 Août 1955. Ce dernier nous indiquera que les erreurs commises sur les actes de naissance incombent aux services du secteur urbain. Une façon de rejeter la balle aux autres. Et le citoyen dans tout ce cirque ?