La liste tant attendue des bénéficiaires des 161 logements sociaux de Mouzaïa a été finalement affichée avant-hier (dimanche). Contrairement aux attentes, les 161 familles, de la cité Lamri, un bidonville situé à quelques mètres du centre-ville, ont vu leur rêve de quitter leur habitat précaire s'évaporer après avoir constaté que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des bénéficiaires. Sitôt la liste des bénéficiaires connue, des dizaines d'habitants de la ville se sont dirigés vers le siège de la daïra pour manifester leur désapprobation et revendiquer l'annulation pure et simple de cette liste. D'ailleurs, un père de famille a tenté de s'immoler par le feu, manière de refuser l'injustice dont il se dit victime. Les protestataires affirment aussi que la liste comporte des noms de bénéficiaires qui ne demeurent dans la daïra de Mouzaïa que depuis une ou deux années, au moment où des autochtones occupent des logements précaires depuis plus d'une vingtaine d'années. Plusieurs recours ont été introduits et la contestation risque de prendre de l'ampleur si les irrégularités constatées ne sont pas corrigées. Signalons que les 161 logements en question ont été répartis entre les communes de Chiffa et Mouzaïa. Parmi les bénéficiaires, figurent douze familles qui occupaient l'ex-cantine scolaire, juste à côté de l'école primaire Tatali Tahar.