La Maison-Blanche a affirmé hier que la réunion du groupe de contact sur la Libye, aujourd'hui à Londres, serait en grande partie consacrée à la situation politique dans le pays une fois que le colonel Mouammar El Gueddafi aurait quitté le pouvoir. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, qui représentera les Etats-Unis à la réunion, a aussi indiqué qu'elle s'intéresserait à la façon d'obtenir le départ d'El Gueddafi par la voie diplomatique, au moment où la rébellion contre son régime progresse grâce aux frappes de la coalition destinées à faire respecter une zone d'exclusion aérienne décidée par l'ONU. «Nous pensons qu'il est très important de définir un but, une vision du futur», a déclaré hier le conseiller adjoint de sécurité nationale du président Obama, Denis McDonough. «Je ne vais pas prendre les devants de la conférence parce qu'elle est dirigée par le Royaume-Uni, mais nous nous attendons à ce que soit défini l'objectif politique final et ce à quoi les Libyens peuvent s'attendre», a ajouté M. McDonough lors d'un point de presse à la Maison-Blanche. L'idée «de base» de la politique américaine est de faire en sorte que les Libyens aient davantage leur mot à dire sur leur avenir, a précisé le conseiller de M. Obama.
Pas d'occupation militaire Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier Ministre britannique David Cameron ont affirmé, hier à Paris, leur détermination à continuer à appliquer la résolution n°1973 du Conseil de sécurité, soulignant qu'ils «n'envisagent aucune occupation militaire de la Libye». Dans une déclaration rendue publique à la veille d'une conférence internationale sur la Libye, aujourd'hui à Londres, les deux dirigeants estiment qu'une occupation militaire «enfreindrait les conditions prévues par la résolution» et expriment leur «engagement le plus ferme en faveur de la souveraineté, de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de la Libye». La déclaration commune souligne par ailleurs que «l'action militaire n'est pas un objectif en soi» et qu'il n'y a «de solution durable que politique et cette dernière appartient au peuple libyen». «Le processus politique qui s'ouvrira demain (aujourd'hui) à Londres est capital», souligne également la déclaration qui relève que lors de la conférence de Londres, «la communauté internationale tout entière aura l'occasion d'exprimer son soutien au peuple libyen dans sa lutte à créer les conditions propices qui lui permettront de décider de son avenir».