L'association «Thimaghras» en collaboration avec le comité de village d'Igreb (Illoula) et l'association El-Amel d'aide aux personnes atteintes de cancer du sein, relevant du centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d'Alger, a organisé, samedi dernier au CEM de Tabouda, une journée de sensibilisation sur la prévention et la prise en charge du cancer du sein. Quelque 300 personnes, des jeunes femmes en majorité, ont assisté aux différentes communications présentées par des médecins spécialistes et par des chefs de service exerçant au CPMC de l'hôpital Mustapha d'Alger. Plusieurs médecins se sont succédé devant la nombreuse assistance pour présenter diverses facettes du cancer du sein, un fléau qui atteint annuellement près de 10 000 nouveaux cas, selon un membre de l'association. Les médecins ont usé à la fois de pédagogie pour persuader les femmes, souvent prudentes, à se faire examiner le plus tôt possible pour avoir de meilleures chances de guérison. Parmi les obstacles qui empêchent les femmes de se faire consulter, il y a les tabous, le manque de temps et la «peur de savoir, ou du résultat». Selon le Dr Aït Ouakli, la femme, à partir de 40 ans, doit se toucher la poitrine pour découvrir d'éventuels symptômes d'alerte (boule, grosseur) qui devront la pousser à voir un médecin et faire une mammographie. Aux termes des communications, un débat a été ouvert avec l'assistance. Parmi les questions ayant suscité l'intérêt des membres de l'association, figurent notamment la pénurie de médicaments et l'insuffisance de centres anticancéreux. Souvent aussi, l'accès à la radiothérapie ou à la chimiothérapie est un calvaire et les oncologues se disent impuissants devant cette situation.